Résumé
    
    
      
                      
  Plusieurs raisons peuvent être invoquées pour justifier que l'on retienne la métaphysique comme thème général d'un congrès, parmi lesquelles la sensibilité personnelle pour ce type de questionnement ne saurait évidemment être écartée.Mais au-delà, c'est tout d'abord la richesse exceptionnelle de ce vocable lui-même, dans toute notre tradition philosophique, qui a retenu notre attention et déterminé notre choix. L'on peut en effet établir sans trop de peine que, de l'ensemble entier des termes et des concepts dont s'est nourri le discours philosophique, puisse espérer rivaliser avec celui-ci. Aucun des termes tels que sophia ou sagesse, gnose, ontologie, hénologie, théologie, philosophie transcendantale, dialectique, déconstruction, qui tous ont un rapport certain avec le thème symposium dont on retrouve ici plusieurs contributions marquantes, n'égale son prestige et son pouvoir d'évocation. Dans le sens large entrevu ici, est métaphysique toute enquête argumentée, démarche ou approche, dont la destination expresse est l'établissement ou la découverte des premiers principes ou des premières causes de l'être, du connaître ou de l'agir. En ce sens, la métaphysique n'est assimilable à aucune episthmh singulière, quelle qu'en soit par ailleurs la portée effective ou les aspirations ultimes. Dans la mesure où, au-delà de la connaissance elle-même, elle pose la question de la légitimité et du sens, elle déborde l'ambition même d'une simple mathesis universalis. En tant donc que démarche argumentée, rationnelle et englobante - en quoi elle reste l'héritière de la dialectique platonicienne, dialectique que Platon qualifie justement dans la République (537 c) de sunoptike, synoptique -, le questionnement métaphysique présente une figure hautement typique de notre tradition, moins assurée que la théologie dont elle dispute pourtant l'ampleur de vue, plus indéterminée que la science dont elle veut néanmoins partager l'idéal de rigueur et d'intelligibilité.
      
    
      
          
  
      
   
      
  
  
      
    
      Auteur
    
    
      
                      
  
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              Jean-Marc Narbonne, professeur de philosophie à l’Université Laval (Québec), est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en Antiquité critique et modernité émergente (ACME). Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont, ces dernières années, Protagoras, premier penseur de la démocratie : une relecture philosophique et historique (2024), De la métaphysique à l’exigence démocratique : entretiens avec Jean-Marc Narbonne, propos recueillis par Nicolas Comtois (2022), Sagesse cumulative et idéal démocratique chez Aristote (2020) et Démocratie dans l’Antigone de Sophocle : une relecture philosophique (2020).     
 
 
 
       
    
      
                
   
      
  
      
  
  
      
    
      Caractéristiques
    
    
      
                
    
      
                
    
      
          
      
    
      
          
      
    
      
          
      
    
      
                      
  
    Publication :  6 février 2017  
       
    
      
          
      
    
      
                
    
      
                      
  
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      EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782763714622    
       
    
      
                      
  
    EAN13 (papier) : 9782763776811