Brigitte Ramaro

J'ai le profil de l'ancienne étudiante envoyée en France pour étudier, et libérée des confinements imposés par mes parents. J'ai d'abord cherché à imiter ma mère, Secrétaire de direction tout en entrant à l'Université par l'Administration Economique et Sociale, puis j'étais entrée en Sciences Economiques. Mais j'étais trop dispersée pour réussir quoi que ce fût, et on m'avait remarquée pour ma tendance à accaparer les micros des radios (très) libres de l'époque. Un loisir qui devait être ressenti comme une insulte pour mon père, car il était un technicien radio dans l'aviation civile, où sa responsabilité consistait à maintenir le bon état des antennes radios. Donc ma dérive m'avait redirigée vers l'Institut Catholique où j'étais étonnée de trouver une filière qui m'intéressait et que j'ai pu reprendre à l'Université. Ma philosophie serait sans doute jugée insuffisante, mais je pense avoir abouti à une maturité, qui incluait aussi mon ancienne passion de recluse pour l'ésotérisme.