Résumé
Dans cet essai, l’auteur tente d’apporter un éclairage particulier sur les événements ayant marqué les trois siècles de présence ottomane dans cette partie du Maghreb central appelée État d’Alger, par les uns, et Régence, par d’autres. Un État que Khair-Eddine Ibn Yaâkoub, dit Barberousse, a fondé sur les ruines des royaumes déliquescents des Zianides de Tlemcen, et des Hafsides de Tunis dont les monarques avaient prêté allégeance aux nouveaux croisés de la Reconquista qui, dopés par la prise du dernier bastion musulman de Grenade, en 1492, et la découverte concomitante des Amériques avec ses immenses richesses, avaient entrepris la conquête de l’ensemble du Maghreb afin d’y imposer l’ordre chrétien, par le fer et le feu. Stoppés dans leur avancée triomphante par les frères Barberousse, ils seront définitivement rejetés hors du pays, après quelques trois siècles de guerre sur terre et sur mer, par une population réunie autour d’un noyau d’Ottomans qui sut lui apporter le sens de l’organisation étatique et le strict respect des lois édictées. Au cours de cette longue période, l’État d’Alger était craint et respecté dans l’ensemble du bassin méditerranéen, et au-delà. Tous les pays chrétiens s’empressaient de s’y faire représenter par des consuls dûment accrédités, et de signer des accords de paix et de libre navigation avec lui. Sa descente aux enfers commença en 1791, au lendemain de la disparition de Mohamed Ben Osman, un dey à l’origine de trois victoires éclatantes sur les Espagnols, et de la reconquête des places fortes d’Oran et de Mers El Kébir, après 286 ans d’occupation militaire (1505-1791). La cause principale de son effondrement est directement en rapport avec la corruption que les familles juives livournaises des Bakri et Busnach avaient introduite au sommet du pouvoir, et qui finira par avoir raison d’un État que rien ne prédestinait à devenir une colonie française.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jeune lycéen à Fès où son père tenait un commerce, Rachid Benyelles rejoint les rangs de L’ALN en 1957, avant d’être envoyé en formation à l’École navale d’Alexandrie. En 1964, à l’âge de 24 ans, il prend le commandement de l’Ibn Khaldoun, le tout premier navire de la marine marchande de l’Algérie indépendante, acheté spécialement pour venir en aide aux mouvements de libération en Afrique. Diplômé de l’Académie navale de Leningrad et de l’École supérieure de guerre de Paris, Rachid Benyelles est nommé à la tête de la Marine nationale en 1977. Membre de la première promotion de généraux de l’ANP, il est désigné en qualité de secrétaire général du ministère de la Défense nationale, puis, en 1984, de ministre des Transports. Il prendra sa retraite après les événements dramatiques d’octobre 1988.
Caractéristiques
Publication : 5 décembre 2025
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 1,89 Mo (ePub)
Code(s) CLIL : 3377, 3381, 3500
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9789947397718
EAN13 (papier) : 9789947397664