L'agriculture avant la naissance de Sollio

Le 31 octobre 1922, à la salle de la Cour du recorder de l’hôtel de ville de Québec, plus de 200 personnes sont réunies pour constituer la Société coopérative fédérée des agriculteurs de la province de Québec. En 2025, avec ses trois divisions, Sollio agriculture, Olymel et Groupe BMR, et un volume d’affaires se situant à tout près de 8 G$, Sollio Groupe coopératif est un fleuron de l’industrie agroalimentaire canadienne.L’intuition initiale du ministre de l’Agriculture, Joseph-Édouard Caron, de forcer la fusion de trois coopératives menant à la naissance d’une organisation unique au service des producteurs s’est révélée juste !Il ne faut pas oublier cependant que ce projet n’aurait pu voir le jour sans la volonté de leaders du milieu ecclésial et du monde civil de moderniser l’agriculture en lui faisant prendre un virage axé sur la recherche de la qualité. On ne peut ignorer non plus, dans cet effort de modernisation, l’importance de l’action collective en milieu rural de l’époque de la Nouvelle-France à 1922.Le modèle coopératif, par sa grande pertinence économique, ses réponses à des besoins fondamentaux, que ce soit par le biais des mutuelles incendie, des caisses populaires ou des syndicats de producteurs de fromage et de beurre – précurseurs des coopératives agricoles –, est une clé essentielle pour la compréhension de l’industrie agroalimentaire contemporaine au Québec.Ce passé méconnu, riche d’apprentissages et d’actions collectives,Jean-Pierre Girard nous invite à le découvrir.