Chronique 10 : Cinquième république

La Constitution de 1958 « donne une tête à l’État » : De Gaulle, génie de l’Action et du Verbe.« Que vienne la paix des braves et je suis sûr que les haines iront en s’effaçant. » Les accords d’Évian (18 mars 1962) reconnaissent l’indépendance de l’Algérie. Mais les passions ne désarment pas et il échappe de peu à l’attentat du Petit-Clamart.De Gaulle souhaite la grandeur de la France : bombe atomique pour assurer sa sécurité, « nouveau franc » pour retrouver une situation monétaire saine, « ardente obligation » du Plan pour moderniser l'économie et créer la société de consommation.L’activité diplomatique du Général se déploie tous horizons : reconnaissance de la Chine, prise de distance avec l'OTAN, « Vive le Québec libre »…Mai 68 bouscule la société et le Président se retire, après l’échec de son référendum : « Cas sans précédent de suicide en plein bonheur » (Mauriac). Un an plus tard, « la France est veuve » annonce le président Pompidou.La Cinquième vit l'alternance politique et prouve la solidité de nos institutions. Mais la démocratie souffre de l’abstention croissante au fil des élections et l’Histoire s’universalise : crise de l’Europe, terrorisme international, mondialisation économique, écologie planétaire. La révolution technologique s’impose, mais l’homme a besoin d’autres valeurs : « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas. » (Malraux)La fin de cette chronique « à suivre » montre la difficulté de faire Histoire avec l’actualité.