Chronique 7 : Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

Louis XVIII et Charles X, puis Louis-Philippe « roi des barricades » : les rois se suivent, impuissants à gouverner ou réformer. D’où les révoltes réprimées et les révolutions avortées, dans un contexte européen bousculé par le « Printemps des peuples ».« La France est une nation qui s’ennuie » (Lamartine, mot repris avant Mai 68). La politique déchaîne pourtant les passions. Les partis d’opposition ou de gouvernement s’organisent, la vie politique prend forme, telle que nous la vivons de nos jours.L’opinion publique au sens moderne du mot naît avec la presse grand public et Victor Hugo entre en politique, passant de la droite à la gauche en gardant son idéal : « Haine vigoureuse de l’anarchie, tendre et profond amour du peuple. » (devise de son journal)Le capitalisme enrichit la bourgeoisie, le socialisme né utopique parle désormais au nom de la classe ouvrière avec Proudhon et Marx. Mais l’absence de lois sociales rendait inévitable une nouvelle révolution.Ironie de l’Histoire, la Deuxième République (1848-1851) donnera finalement le pouvoir à un second dictateur : « Les Bonaparte, c’est tout de même un clan qui se remplit les poches, se distribue les couronnes, et qui, en 1851, s’attable pour le deuxième service. » (Mauriac)