Chronique 4 : Siècle des lumières

La Régence rime avec licence : l’esprit critique de Voltaire et Montesquieu défient la censure. « Théâtromanie », vie littéraire dans les salons (animés par les femmes), les nouveaux clubs et cafés... c'est encore l’Ancien Régime et sa douceur de vivre. Mais les philosophes travaillent au bonheur du genre humain, l’Encyclopédie répand la fièvre du savoir.En 1743 débute le règne personnel de Louis XV. « On se sentait forcé de l’aimer dans l’instant » (Casanova). Mais il n’est pas fait pour son métier de roi, soumis au clergé par peur de la mort et sous l’influence de favorites haïes (la Pompadour, la du Barry). La guerre de Sept Ans aboutit au traité de Paris (1763) et la perte de notre empire colonial. Louis le Bien-Aimé finit détesté du peuple.« Mon Dieu, guidez-nous, protégez-nous, nous régnons trop jeunes ! » Tous les espoirs se portent sur le roi de 20 ans et Marie-Antoinette, dauphine adorée. Mais la politique de Louis XVI est hésitante, les privilégiés s'acharnent à défendre leurs privilèges, les disettes provoquent des émeutes populaires, l’Affaire du Collier de la Reine défraie la chronique et les « Basses Lumières » (pamphlets anonymes) répandent les pires « fake news ». Sous la pression de l’opinion, Louis XVI convoque les États généraux en mai 1789. Le tiers état est décidé à faire entendre sa voix.