Comme au bord du monde

« Il n’y avait pas grand monde qui passait par ici, j’étais seul en dialogue avec le panorama. C’était plutôt plaisant. Je m’emplissais d’air, de vent, m’enivrais du spectacle des vagues et du point de vue qui déployait sa beauté brute. En cela la mer était attirante. Cette force de vie immense, qui gronde, énorme dans le fracas des rouleaux qui se brisent. »Dessinateur dans une petite agence de graphisme, Marc Ferra peignait autrefois. À la suite d’une rupture, il avait cessé toute production. C’est sur son ordinateur, un soir de désœuvrement, qu’il était tombé sur cette annonce de location de vacances, sur la côte bretonne. Sur la page de son navigateur, la petite maison aux volets bleus portait un nom : « Les marines ». Elle l’avait convaincu d’y revenir. Dans le décor plein de charme de cet ancien petit port de pêche, il fait la connaissance de Mathilde, la propriétaire de sa location, de sa petite-fille Camille et de son fils, Thomas. Entre les souvenirs que Mathilde a conservés de sa jeunesse algérienne, l’intérêt de Camille pour la peinture impressionniste et l’amitié du jeune Thomas, il trouve auprès de ses hôtes les conditions d’un accueil bienveillant. Il ne pouvait pas imaginer, en prenant la décision de rejoindre le bord de ces plages, que ce retour à la peinture allait lui ouvrir de tels horizons…