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Résumé

On ne sait pas par où entrer, pas dans le livre, mais dans ce qu'on pourrait en dire – de tels monuments, et que l'on pense tous connaître, on pourrait facilement en rester à leurs portes, ne pas les pousser, et aller voir plus loin, les mains dans les poches, avec cette démarche que l'on peut avoir quand on se sent un peu bête quand même de ne pas oser .

Ici, avant même de tourner la première page, on sait qu'il va être question de la mine, de la terre, et de ceux qui vont dessous y chercher ce qui nous chauffera, ce qui les chauffera, leur donnera de quoi manger, aussi.

Ici, avant même de lire la première phrase, on pense à ceux qu’on a connus un siècle après les temps de cette histoire, et qui étaient presque toujours les mêmes que ceux que l’on va croiser dans Germinal, que l’on pouvait reconnaître, dans les cafés, les rues des villes, à leurs yeux comme maquillés par la poussière du charbon et que les douches, les larmes, ne parvenaient pas à enlever de leurs regards.

Mais il faut prendre le risque de lire ce texte, vraiment, de le lire, d’oublier tout ce qu’on sait et d’entrer avec eux dans ces galeries plus sombres que tout ce qu’on pouvait imaginer, au risque de s’y perdre, au risque d’y suffoquer, au risque d’y aimer, et en sachant que tout cela nous arrivera parce que ce dont il est question dans Germinal, ce n’est pas de ceux qui meurent dans l’obscur, ce n’est pas de la révolte qui gronde au ventre des exploités, ce n’est pas, enfin, de la vie et de la mort d’un monde pourtant toujours là.

Non, ce dont il est question dans ce chef d’oeuvre, c’est de nous, tout simplement, de nous et de ce que nous portons en-dedans sans nous en savoir dépositaires.

Daniel Bourrion

Auteur

  • Emile Zola (auteur)

    Premier grand écrivain issu de l’immigration, Émile Zola (1840-1902), orphelin à sept ans, rencontre au collège d’Aix-en-Provence le futur peintre Cézanne, puis monte à Paris. Il se passionne pour la littérature romantique, mais échoue au baccalauréat. Il entre, en 1862, comme chef de publicité aux éditions Hachette. Il y rencontre des écrivains célèbres (Lamartine, Michelet, Sainte-Beuve, etc.) et publie des écrits encore marqués par le romantisme, tels les Contes à Ninon (1864). Avec Thérèse Raquin (1867), il s’engage dans le naturalisme qu’il définira en 1880, dans Le Roman expérimental. L’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard (1865) l’aide à théoriser sa conception littéraire. Ses romans montreront comment les phénomènes humains sont déterminés par l’hérédité et le milieu. Comme Balzac avec La Comédie humaine, il les regroupe sous un titre générique : Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Malgré sa création prolifique, Zola ne rencontre qu’un maigre succès. En 1877, il triomphe avec L’Assommoir. Le « maître » a ses disciples (Huysmans, Maupassant, etc.) avec lesquels il compose Les Soirées de Médan. Nana (1880) le fait renouer avec le succès... et le scandale. Les misères des courtisanes choquent autant que celles des ouvriers, d’autant que Zola stigmatise la bourgeoisie. De 1882 à 1884, parallèlement à son œuvre théorique (Le Roman expérimental ; Écrits sur l’art), Zola s’intéresse au petit commerce menacé par le capitalisme avec Pot-Bouille et Au Bonheur des dames. Son ancienne pauvreté, son athéisme, ses idées républicaines et son scientisme lui font concevoir le déterminisme économique comme moteur de l’existence, destructeur des valeurs humaines. En 1885, Germinal révèle le milieu méconnu des mines et semble justifier la révolte des damnés de la terre : Zola est consacré. La Bête humaine (1890), dont l’intrigue rappelle Thérèse Raquin, marque l’apogée des Rougon-Macquart. En vingt-quatre ans, Zola a publié vingt romans, avec plus de 1200 personnages. Cependant, lassé d’une critique qui lui reproche constamment sa noirceur, il envisage de nouveaux romans, proposant des remèdes aux maladies de la société. Dès 1894, Zola projette une trilogie – Les Trois Villes : Lourdes, Rome, Paris – dont le héros passe du séminaire à un athéisme serein et fécond. Mais, quand il apprend, fin 1897, que le capitaine Dreyfus est condamné à la déportation, Zola analyse les minutes du procès et se convainc de son innocence. Sa lettre au président Félix Faure, J’accuse, publiée en janvier 1898 dans L’Aurore, fait basculer l’opinion, mais Zola est condamné à un an de prison. Pourtant la justice triomphe : Dreyfus est gracié (1899), puis réhabilité (1906). Zola envisage une suite aux Trois Villes : Les Quatre Évangiles, mais il meurt asphyxié en septembre 1902. Parmi une foule immense, une délégation de mineurs scande ses obsèques d’un solennel « Germinal » et Anatole France prononce son éloge funèbre. En 1908, les cendres de Zola sont transférées au Panthéon.

Auteur(s) : Emile Zola

Caractéristiques

Éditeur : publie.net

Auteur(s) : Emile Zola

Publication : 14 février 2011

Édition : 1re édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB]

Contenu(s) : PDF, ePub, Mobi/Kindle, WEB

Protection(s) : Aucune (PDF), Aucune (ePub), Aucune (Mobi/Kindle), DRM (WEB)

Taille(s) : 3,73 Mo (PDF), 875 ko (ePub), 3,07 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3436, 3389

EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782814554290

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