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Résumé

Quand la Niçoise Agnès Le Roux, 29 ans, disparaît en 1977, son amant Maurice Agnelet devient le principal suspect. La justice n’établit rien de concret contre lui, l’enquête bégaie : il est inculpé, écroué, puis bénéficie d’un non-lieu en 1985. On croit l’affaire terminée, elle redémarre. Il est à nouveau accusé en 2000, puis acquitté en 2006 au bénéfice du doute. Et puis, tout se retourne contre lui : en 2007, il est condamné en appel à vingt ans de réclusion criminelle. Le voilà reconnu coupable de l’assassinat d’Agnès. Trente ans après. Et pourtant, pas d’éléments objectifs incontestables : l’enquête a été déficiente, il manque un cadavre, les circonstances du crime supposé ne sont pas connues. La condamnation ne repose que sur sa réputation sulfureuse, sa personnalité, son comportement curieux, ses contradictions. Maurice Agnelet, 70 ans, a remis son sort entre les mains de la Cour de cassation, qui doit examiner son pourvoi. Condamne-t-on un homme sur l’impression qu’il donne ? À travers cette affaire, sur fond de casinos et d’intrigues locales, retracée ici à la manière d’un film de Claude Chabrol, c’est aussi la justice qui est en question…Journaliste à Libération depuis 1985, Michel Henry a toujours été spécialisé dans les affaires judiciaires et les procès. Il est aujourd’hui correspondant régional à Marseille et pour la région PACA.

Auteur

  • Michel Henry (auteur)

    Cet article provient du Dictionnaire des philosophes, sous la dir. de Denis Huisman. HENRY Michel, 1922-2002 Philosophe français, né à Haïphong en 1922, Michel Henry a achevé ses études à Paris. La guerre le trouve dans le maquis. Après avoir enseigné la philosophie à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, il consacre actuellement sa retraite principalement à l’achèvement de son œuvre philosophique. Michel Henry est l’auteur de trois romans : Le jeune officier (1954), récit poétique d’une lutte sans fin contre le mal ; L’amour les yeux fermés (Prix Renaudot 1976), analyse dramatique d’un procès d’autodestruction de la vie, méditation sur le destin des civilisations et la nature de l’œuvre d’art ; Le fils du roi (1981), paraphrase lyrique d’une expérience mystique à travers la fiction de la folie – dont il a tiré une pièce : La vérité est un cri. La philosophie de Michel Henry s’inscrit de façon générale dans le courant phénoménologique. Comme philosophie de la subjectivité transcendantale, elle prend son point de départ chez Husserl. Mais il faut ajouter qu’elle le dépasse en élaborant au-delà de la sphère de la conscience intentionnelle, principe constituant des phénomènes, condition de tout savoir, le concept de l’être du sujet en sa phénoménalité originaire et radicalement immanente, seul fondement authentique de la connaissance et de toute expérience en général. La philosophie de M. Henry est une onto-phénoménologie – qui apparaît elle-même en rupture avec l’ontologie heideggérienne et son concept de la transcendance de l’être. Sa relation à la pensée de Husserl (comme à celle de Heidegger) revêt nécessairement la forme d’une critique (Phénoménologie matérielle, 1990), laquelle n’est elle-même qu’un moment du procès général que le philosophe intente à la tradition philosophique occidentale, visée sous le titre de monisme ontologique dans son présupposé le plus constant depuis l’aube de la philosophie : l’assimilation de l’essence à l’idée, la réduction de l’être à un seul type de manifestation, la manifestation objective, la représentation. La critique philosophique de l’objectivité se développe comme une lente exploration du champ idéel du savoir et de ses structures (la transcendance, l’extériorité, la visibilité), poursuivie jusqu’à son principe substantiel caché dam l’être intérieur et invisible de la subjectivité. Car l’ouverture sur le monde de l’ego transcendantal et sa réceptivité ekstatique reposent sur un pouvoir plus originaire, elles impliquent l’autoréceptivité immanente du sujet, fondatrice de tout objet comme tel. Ce que M. Henry appelle l’auto-affection ne désigne pas une forme vide, une pure condition de possibilité, mais la substance de la subjectivité telle qu’elle s’accomplit dans son épreuve concrète de soi, dans le souffrir et le jouir qui la définissent essentiellement comme vie, indépendamment de toute pensée (L’essence de la manifestation, 1963). L’élucidation de cette sphère d’être et de révélation absolue, étrangère à l’ordre de la connaissance et de ses représentations, constitue le cour de la philosophie de M. Henry et le principe directeur de toute son œuvre. La vie, qui définit l’essence de la réalité humaine dans sa nature affective et sensible, indivisiblement corps et esprit (Philosophie et phénoménologie du corps, 1965), détermine les modalités relatives de l’existence, qu’elles soient de nature théorique (domaine des sciences) ou pratique (domaine sociopolitique, économique, culturel), lesquelles lui sont ainsi rigoureusement subordonnées comme à l’origine et à la norme première de toute activité humaine. Principe de la hiérarchie qui commande les divers plans de l’expérience, son concept institue une discrimination radicale entre l’ordre de l’idéalité d’une part, qui n’a qu’une valeur secondaire, et dont relèvent les catégories de la science, mais aussi les entités politiques ou sociales, et d’autre part l’ordre fondateur de la réalité, dont procèdent les modalités sensibles et affectives de la vie subjective, qui régissent le domaine de la culture au sens large et de l’art en particulier (La barbarie, 1987 ; Voir l’invisible : sur Kandinsky, 1988). Expression directe, quasi-émanation de l’absolu, l’art se voit conférer dans la pensée de M. Henry un privilège ontologique incontestable, au rebours de la tradition comme de la modernité. Autour du concept de la vie immanente et de son auto-affection essentielle, la philosophie de M. Henry, encore inachevée, forme d’ores et déjà un édifice cohérent qui englobe les différents aspects de l’existence. Elle se présente en toutes ses parties comme une démystification de la tradition idéaliste de l’Occident et de ses avatars idéologiques contemporains (Marx, I : Une philosophie de la réalité ; II : Une philosophie de l’économie, 1976 ; Du communisme au capitalisme. Théorie d’une catastrophe, 1990). Elle instaure ce que l’on pourrait appeler un réalisme ontologique radical, parce qu’elle remonte jusqu’à la source qui donne vie à toute réalité et qui est la vie même, dans son concept propre, l’être originaire de la subjectivité humaine.   Gabrielle Dufour-Kowalska  

Auteur(s) : Michel Henry

Caractéristiques

Éditeur : Odile Jacob

Auteur(s) : Michel Henry

Publication : 11 septembre 2008

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF], Livre numérique eBook [ePub]

Contenu(s) : PDF, ePub

Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub)

Taille(s) : 1,3 Mo (PDF), 1,61 Mo (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3081

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782738192646

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782738192653

EAN13 (papier) : 9782738122094

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