Résumé
Il y a des livres que l’on couve pendant des années, voire des décennies, dont la gestation semble si lente et si longue que l’on est convaincu qu’ils ne naîtront jamais. Et il y en a d’autres qui surgissent dans une sorte de fulgurance, qui nous prennent par surprise et ouvrent des voies inopinées dans notre propre vécu.
La nuit s’ajoute à la nuit fait partie de ces derniers. Je ne pouvais m’imaginer écrire sur ce Mémorial dont je ne connaissais pas l’existence il y a moins de deux ans. Et pourtant, il a suffi d’un concours de circonstances pour que le livre naisse, pour que je sois portée, emportée, engloutie par l’histoire qui a traversé cette prison de Lyon, que j’avais sans doute longée en voiture sans me douter de son existence, de son poids.
Et quel poids. Un siècle d’histoire, la prison de Montluc. Entre les périodes de droit commun, elle sera réquisitionnée pendant la Seconde guerre mondiale pour emprisonner des résistants, des juifs, des espions ; Jean Moulin. Raymond Samuel, dit Aubrac. René Leynaud. André Devigny. Les enfants d’Izieu. Et tant d’autres. À la fin de la guerre, collaborateurs et criminels de guerre français et allemands y seront à leur tour internés. Pendant la guerre d’Algérie, de nombreux condamnés à mort algériens y sont enfermés. Onze y seront guillotinés. Klaus Barbie, y est symboliquement incarcéré avant son procès en 1983. L’aile des femmes ferme ses portes en 2009.
Toute la complexité de l’histoire semble s’être concentrée en un seul point, mais ses tentacules vont bien plus loin. J’ai essayé de les suivre, de les démêler, de les pénétrer. De m’y intégrer au cours d’une nuit blanche où je pensais aller à la rencontre des esprits de tant de résistants, et où j’ai fini par me rendre compte que le fantôme, en ces lieux, c’était moi.
La nuit s’ajoute à la nuit fait partie de ces derniers. Je ne pouvais m’imaginer écrire sur ce Mémorial dont je ne connaissais pas l’existence il y a moins de deux ans. Et pourtant, il a suffi d’un concours de circonstances pour que le livre naisse, pour que je sois portée, emportée, engloutie par l’histoire qui a traversé cette prison de Lyon, que j’avais sans doute longée en voiture sans me douter de son existence, de son poids.
Et quel poids. Un siècle d’histoire, la prison de Montluc. Entre les périodes de droit commun, elle sera réquisitionnée pendant la Seconde guerre mondiale pour emprisonner des résistants, des juifs, des espions ; Jean Moulin. Raymond Samuel, dit Aubrac. René Leynaud. André Devigny. Les enfants d’Izieu. Et tant d’autres. À la fin de la guerre, collaborateurs et criminels de guerre français et allemands y seront à leur tour internés. Pendant la guerre d’Algérie, de nombreux condamnés à mort algériens y sont enfermés. Onze y seront guillotinés. Klaus Barbie, y est symboliquement incarcéré avant son procès en 1983. L’aile des femmes ferme ses portes en 2009.
Toute la complexité de l’histoire semble s’être concentrée en un seul point, mais ses tentacules vont bien plus loin. J’ai essayé de les suivre, de les démêler, de les pénétrer. De m’y intégrer au cours d’une nuit blanche où je pensais aller à la rencontre des esprits de tant de résistants, et où j’ai fini par me rendre compte que le fantôme, en ces lieux, c’était moi.
Auteur
Caractéristiques
Éditeur : Stock
Publication : 21 août 2024
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : DRM (ePub)
Taille(s) : 693 ko (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3643
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782234094871
EAN13 (papier) : 9782234094864
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