Résumé
Contrairement à sa légende, Gustave Courbet ne fut ni un peintre réaliste ni un peintre politique, encore moins un peintre provincial. Il fut révolutionnaire, bien sûr, mais en pratiquant, comme les plus grands, la peinture à l’oeil. Expression à entendre au double sens d’une peinture gratuite (ne dépendant ni des commandes de l’État ni des prix du Salon), et surtout d’une peinture qui ne fait pas « à l’idée » ce qu’elle aurait déjà prévu – mais qui voit dans l’acte même de peindre. D’où une rupture avec le primat du dessin (Ingres), avec l’exotisme (Delacroix), le spectaculaire (Géricault), avec la maîtrise du regard du peintre, cela pour libérer la peine des hommes et l’élégance des choses. Courbet inaugure ainsi la vraie peinture de marines ; de nus érotiquement neutres ; de natures mortes, ou plutôt natures vives, rochers, feuilles et rivières aussi présents que des visages d’hommes. Comme Cézanne, qui se revendiquait de lui, Courbet élève les choses à leur dignité dernière : non des objets construits et produits, mais des phénomènes surgissant et se donnant d’eux-mêmes à voir. Le tableau ne représente rien, il présente pour la première fois le visible en sa gloire.
Auteur
Caractéristiques
Éditeur : Flammarion
Publication : 19 février 2014
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Contenu(s) : ePub, PDF
Protection(s) : DRM Adobe (ePub), DRM Adobe (PDF)
Taille(s) : 4,38 Mo (ePub), 3,22 Mo (PDF)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3668, 3643
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782081334472
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782081334489
EAN13 (papier) : 9782081260986
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