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Résumé

Notre culture classique - les humanités que célèbrent George Steiner, Marc Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une « figure unique de l'inquiétude dans le courant des civilisations », selon Jean-François Mattéi. Des plus grands penseurs du siècle passé aux « déclinologues » d'aujourd'hui, tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes, de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique, ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe de Susan Sontag : « La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole, Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton, l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde. La race blanche est le cancer de l'humanité. » Arborant le relativisme en blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des « symboles de l'expiation », selon le mot de Lévi-Strauss à propos des ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la seule à avoir véritablement « regardé » les autres cultures ?

Auteur

  • Jean-François Mattéi (1941-2014) a fait ses études au Lycée Lamoricière jusqu’à l’hypokhâgne, puis ses études supérieures à l’université d’Aix-en-Provence où il obtient le Prix Marcel Reybaud de la meilleure licence de philosophie. Il est diplômé de sciences politiques à l’IEP d’Aix-en-Provence en 1965 et agrégé de philosophie en 1967. Il soutient sa Thèse d’État, « L’Étranger et le Simulacre. Essai sur la fondation de l’ontologie platonicienne », sous la direction de Pierre Aubenque à l’université de Paris-IV Sorbonne en 1977. Après avoir été professeur agrégé à Toulouse et à Marseille, il est nommé professeur à l’université de Nice-Sophia Antipolis en 1980. Chevalier de la Légion d’Honneur à la promotion de Pâques 2004.

Auteur(s) : Jean-François Mattei

Caractéristiques

Éditeur : Flammarion

Auteur(s) : Jean-François Mattei

Publication : 13 avril 2010

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]

Contenu(s) : ePub

Protection(s) : DRM Adobe (ePub)

Taille(s) : 451 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3080, 3643

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782081235670

EAN13 (papier) : 9782082105897

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