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Résumé

La Fausse Suivante est sans doute la comédie la plus singulière de son auteur : non seulement elle s’organise autour de l’échec et non de la réussite d’une intrigue amoureuse, mais elle s’écarte délibérément aussi de cette 'éternelle surprise de l’amour' qui, selon D’Alembert, serait le 'sujet unique' du théâtre de Marivaux. En décidant de se travestir en homme pour déterminer la valeur de l’époux (Lélio) que son beau-frère a trouvé pour elle, la fausse suivante accède, en effet, à un univers cynique de prédateurs qui méprisent les femmes et ne voient en elles que leur dot, leur fortune, et éventuellement leur corps. Renversant le topos du loup dans labergerie, la pièce introduit parmi les loups une tendre brebis, non sans l’avoir préalablement dotée de la ruse du renard. Virtuose du simulacre, la fausse suivante accomplit sa mission avec une virtuosité éblouissante et féroce. Véritable allégorie de la comédie, elle en exalte les pouvoirs, jusqu’au vertige.

Auteur

  • Pierre Marivaux (auteur)

    Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est issu d’une famille de noblesse de robe. Il naît à Paris en 1688, mais grandit à Riom (Auvergne) où son père Nicolas Carlet occupe la charge de contrôleur puis de directeur de la Monnaie (1704-1719), charge obtenue grâce au soutien de la famille de son épouse, plus aisée : Anne-Marie Bullet, dont le frère, Pierre Bullet, est architecte royal. Après des études classiques, Pierre Carlet revient à Paris et s’inscrit à la faculté de droit (1710) dans l’intention de devenir avocat et de succéder à son père comme fonctionnaire royal. Mais dès son arrivée, il fréquente les milieux artistiques et intellectuels, notamment le salon de Mme de Lambert où il ne tarde pas à rallier le camp des Modernes rassemblés autour du philosophe Fontenelle. Grâce au soutien de ce dernier, il publie sa première pièce, Le Père prudent et équitable, ainsi que son premier roman, Les Effets surprenants de la sympathie (1713), et rejoint le groupe des Modernes dans la rédaction du journal Le Nouveau Mercure (1717). Marivaux vient de débuter une carrière d’écrivain quand il épouse Colombe Bollogne, fille d’un avocat « conseiller du roi » : elle lui apporte une dot qui partira en fumée dans la banqueroute du financier Law (1720). Complètement ruiné, Marivaux, à qui l’on vient de refuser la succession de son père, devient un homme de lettres professionnel. Tout en conservant ses habitudes mondaines, il poursuit sa carrière entamée dans ses trois domaines de prédilection. Il crée son propre journal, Le Spectateur français (1721), puis L’Indigent philosophe (1727) et Le Cabinet du philosophe (1734), avant de revenir au Mercure (1751-1758). Dans le même temps, il écrit pour le Théâtre-Italien vingt-sept comédies en prose (dont dix-huit en un acte) et presque autant pour le Théâtre-Français et les théâtres de société. Il publie encore deux romans inachevés : La Vie de Marianne, dont la parution s’étend sur dix ans, et Le Paysan parvenu, deux autobiographies fictives tout aussi originales dans leurs techniques narratives que dans le choix des vies racontées. Après son élection à l’Académie (1742) – gagnée contre Voltaire –, il se consacre aux séances du dictionnaire et à l’écriture de discours académiques, en forme de « réflexions » morales ou esthétiques. En 1744, après plus de vingt ans de veuvage, il s’installe avec Mlle de Saint-Jean dans son hôtel particulier, tandis que sa fille unique, faute de dot, entre au couvent. Si sa production théâtrale se ralentit, ses pièces anciennes sont constamment reprises par les Italiens (L’Île des esclaves, 1757) et les Comédiens-Français (La Surprise de l’amour, 1763). Certaines, trop audacieuses, n’ont pas encore trouvé leur public du vivant de Marivaux, telle La Colonie, publiée en 1750. Du moins, comme l’avait prévu Fréron (critique littéraire, 1718-1776, auteur de pamphlets contre Voltaire), « la postérité jouira de ses écrits », mais elle n’aura pas comme ses contemporains « l’avantage d’en posséder l’auteur, d’admirer en lui l’accord heureux des talents et des vertus, et de trouver dans l’écrivain estimable le galant homme et le citoyen le plus digne d’être aimé ».

  • Christophe Martin (Editeur général)

    Christophe Martin est professeur de littérature française du XVIIIe siècle à Paris-Sorbonne.

Auteur(s) : Pierre Marivaux

Caractéristiques

Editeur : Editions Gallimard

Auteur(s) : Pierre Marivaux

Publication : 25 octobre 2018

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF], Livre numérique eBook [ePub]

Contenu(s) : PDF, ePub

Protection(s) : DRM Adobe (PDF), DRM Adobe (ePub)

Taille(s) : 6,31 Mo (PDF), 829 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3622, 3435

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782072671111

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782072671104

EAN13 (papier) : 9782070792313

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