Résumé
C’est par devoir de mémoire qu’est publié cet ouvrage. Il propose, à juste titre, de revisiter un mouvement féministe aujourd’hui tombé dans l’oubli. Un mouvement dont la revendication de base était agitée à l’époque comme un véritable épouvantail: un salaire au travail ménager!À l’aube des années 1970, en pleine émergence du féminisme radical, naît le réseau du Collectif féministe international. Intersectionnels avant la lettre, ces groupes réunissent des femmes blanches hétérosexuelles, mais aussi des lesbiennes, des femmes racisées, des assistées sociales, des serveuses, des infirmières et des mères.L’objectif est scandaleux — et révolutionnaire: il faut refonder la lutte féministe sur de nouvelles bases, à commencer par la reconnaissance et la rémunération du travail domestique invisible. Accusé de piéger les femmes en les renvoyant à leurs fourneaux, ce courant fut voué aux gémonies par la plupart des féministes. Et enterré.En replongeant dans les idées et les actions d’un mouvement qualifié d’«embryon d’Internationale des femmes», Louise Toupin remet à l’avant-scène l’originalité et la force politique de cette pensée, qui s’est incarnée notamment en Italie, en Angleterre, aux États-Unis, en Allemagne, en Suisse et au Canada. Le salaire au travail ménager, fruit de plusieurs années de recherche, réinscrit dans l’histoire des idées féministes un chapitre évanoui, tout en offrant des outils critiques à nombre d’enjeux actuels dont le partage des tâches, le travail de soins, la division sexuée du travail, la conciliation emploi-famille, la sexualité comme travail et la reproduction sociale à l’échelle mondiale.Avec des entretiens accordés par les théoriciennes et pionnières Mariarosa Dalla Costa et Silvia Federici.
Auteur
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Louise Toupin est chargée de cours en études féministes au Département de science politique de l’UQAM et chercheuse indépendante. Parmi ses publications, mentionnons La pensée féministe au Québec. Anthologie 1900-1985 (avec Micheline Dumont, Remue-ménage 2003), « Analyser autrement la « prostitution » et la « traite des femmes » (Recherches féministes, vol. 19, no 1, 2006) et « Les migrations féminines clandestines et le risque de traite », chap. 5 de Mais oui c’est un travail ! Penser le travail du sexe au-delà de la victimisation (Colette Parent et al. Presses de l’Université du Québec, 2010) . Elle est co-fondatrice de l’Alliance féministe solidaire pour les droits des travailleuses du sexe, une alliance formée en 2011 pour appuyer la décriminalisation du travail du sexe, dans l’optique de combattre les violences à l’endroit des personnes oeuvrant dans l’industrie du sexe et de promouvoir leur plein droit à la citoyenneté.
Caractéristiques
Publication : 4 novembre 2014
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF], Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub)
Taille(s) : 4,93 Mo (PDF), 15,5 Mo (ePub)
Code(s) CLIL : 3087, 3645, 3090, 3643, 3089
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782890914957
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782890914964
EAN13 (papier) : 9782890914940