LE DERNIER FLEURT DE MATISSE

Soeur Jacques-Marie fut cette religieuse pétulante qui redonna le goût de vivre à Matisse et lui inspira son « chef-d’œuvre », la chapelle de Vence. De 1948 à 1951, le peintre, au sommet de sa gloire, décide de se consacrer à la réalisation des vitraux, fresques, chasubles, clocher et bénitier. Son entourage, Aragon, Picasso s’inquiètent : comment cette jeune dominicaine a-t-elle pu ensorceler le vieux maître ?La guerre, la maladie, la vocation… Une incroyable série d’événements dramatiques ou providentiels a rendu possible la complicité profonde entre le peintre et cette jeune religieuse pleine d’entrain et de joie : « C’est une sorte de flirt, j’aimerais écrire fleurt, car c’est comme si nous nous jetions des fleurs à la figure, des roses effeuillées », disait-il. Voici l’histoire magnifique, jamais encore racontée, d’une amitié improbable et merveilleuse, la rencontre qu’attendait Matisse pour récapituler en un lieu plein de lumière et de paix tout le génie de sa création.Dominicain, le frère Philippe Verdin a publié de nombreux ouvrages, essais, livres d’entretiens, biographies, dont Maurice Druon, Saint Pie V, ou encore Mon Précieux aux Éditions du Cerf.