Résumé
    
    
      
                      
  Dans L’art d’être juste (1995), Martha Nussbaum invitait à ce qu’on confronte l’imagination littéraire à l’économie. Cette invitation semble avoir été entendue. Dans Le capital au XXIe siècle (2013), Thomas Piketty ne cesse de renvoyer à Balzac et à Austen pour illustrer les variables économiques des siècles passés, tandis que des romancières ou des romanciers comme Houellebecq se font économistes (Bernard Maris, Houellebecq économiste, 2014). À partir de la littérature, Joseph Vogl a lu dans la crise financière de 2008 Le spectre du capital (2010), ce qui a engagé un surcroît d’intérêt pour les dettes, soudainement lisibles dans la culture (David Graeber, Dette. 5 000 ans d'histoire, 2011).La question au cœur de ce numéro s’inscrit donc dans ce chantier : comment parler du lien entre économie et littérature de façon sensible aujourd’hui ? Comment sortir des simples oppositions entre l’économique et le symbolique, que Pierre Bourdieu nommait « l’économie à l'envers », pour décrire la relation entre les deux domaines, ou encore entre l’économisme orthodoxe et la pensée marxiste ? Il existe, peut-on penser, un « imaginaire économique », c’est-à-dire une manière de dire l’économie, d’en nommer le fonctionnement, les rouages, les limites ; la littérature et sa théorie peuvent l’éclairer. Les articles réunis dans ce dossier tâchent donc, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’extrême contemporain, de montrer comment la littérature sert cet imaginaire.
      
    
      
          
  
      
   
      
  
  
      
    
      Auteur
    
    
      
                      
  
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              David Bélanger est professeur d’études littéraires au Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il a publié des essais, des ouvrages savants et des oeuvres littéraires. Il a remporté le Prix Jean-Éthier-Blais de critique en littérature québécoise en 2020 pour Il s’est écarté. Enquête sur la mort de François Paradis, coécrit avec Thomas Carrier-Lafleur.
             
 
 
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              Benjamin Hoffmann est né en 1985. Après des études de lettres et de philosophie à l’École Normale Supérieure, à la Sorbonne, puis à l’université de Yale, il est actuellement professeur assistant à l’université d’État de l’Ohio (OSU). Il a déjà publié aux Éditions Gallimard Père et fils (L’Arpenteur, 2011).
             
 
 
       
    
      
                
   
      
  
      
  
  
      
    
      Caractéristiques
    
    
      
                
    
      
                
    
      
          
      
    
      
          
      
    
      
          
      
    
      
                      
  
    Publication : 17 décembre 2023  
       
    
      
          
      
    
      
                
    
      
                      
  
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      EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782760650107