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Résumé

Au Québec et ailleurs, le vieillissement est largement pensé et étudié sous l’angle de l’autonomie, et surtout de la perte d’autonomie, dans des perspectives et avec des préoccupations toutefois très diverses. De nombreux travaux ont porté sur la perte des capacités physiques ou matérielles qui peut entrainer, pour les personnes âgées, des limitations dans la réalisation de certaines tâches ou activités (leur autonomie fonctionnelle), ainsi que sur le soutien que les personnes âgées reçoivent de proches aidants et l’accès plus ou moins grand aux services d’aide privés ou publics pour compenser leurs limitations (Clément et Lavoie, 2005; Walsh, 2015; Benoit, 2017). D’autres travaux se sont davantage intéressés à la capacité des personnes âgées de juger et de décider par elles-mêmes et pour elles-mêmes, quand vient le temps de prendre des décisions importantes comme le choix du lieu de résidence ou des soins à recevoir (Charpentier et Quéniart, 2009; Polivka et Moody, 2001; Gagnon, 2015). Les recherches sur la participation sociale et politique des aînés ont mis l’accent tantôt sur leur autonomie fonctionnelle, leur (in)capacité à se joindre à un groupe ou à maintenir une activité, tantôt sur leur autonomie décisionnelle, leur contrôle sur leur vie ou leur environnement et leur influence sur les décisions qui les concernent (Raymond et al., 2018). D’autres travaux ont examiné l’autonomie sous un autre angle, plus identitaire – l’autonomie comme maintien de soi dans le temps malgré le déclin des capacités (Agich, 2009 [2003]). C’est notamment le cas des travaux sur la déprise, soit la manière dont les individus s’efforcent de conserver des activités significatives dans la préservation de leur identité et d’un mode de vie auquel ils sont attachés (Clément et Mantovani, 1999; Meidani et Cavalli, 2019).

Auteur

  • Marc-Urbain Proulx est professeur en économie régionale à l’Université du Québec à Chicoutimi et directeur scientifique du Centre de recherche sur le développement territorial. Il a été sous-ministre associé aux Régions du gouvernement du Québec de 2012 à 2014.
  • Laurence Arrighi (auteur)

    Laurence Arrighi s’intéresse à l’histoire de la linguistique acadienne selon une approche sociographique de la recherche dans ce domaine. Au-delà des discours savants, elle soumet aussi à l’analyse des discours médiatiques, institutionnels et citoyens. En collaboration avec Annette Boudreau, elle a publié, en 2016, Langue et légitimation : la construction du locuteur francophone, ouvrage également hébergé dans la collection « Les voies du français ». Elle est professeure au Département d’études françaises de l’Université de Moncton.
  • Martine Roberge (auteur)

    Martine Roberge est professeure d’ethnologie au Département des sciences historiques de l’Université Laval et membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ). Ses recherches s’inscrivent dans trois domaines d’études : l’oralité, la ritualité et la patrimonialité. Elle s’intéresse également aux méthodologies de terrain (observations et entrevues) dans leurs aspects à la fois éthique, théorique et technique, à l’historiographie de l’ethnologie et aux archives orales. Elle a notamment publié Rites et identités (codir. D. Jeffrey, 2017), Valoriser la culture francophone : des stratégies communautaires et identitaires (dir. 2016), Rites de passage au XXIe siècle : entre nouveaux rites et rites recyclés (2014), De la rumeur à la légende urbaine (2009), Guide d’observation in-situ (2008), L’art de faire peur: des récits légendaires aux films d’horreur (2004), La Radio à Québec 1920-1960 (en collaboration, 1997), Enquête orale: trousse du chercheur (1995).
  • François Blais (auteur)

    François Blais est né à Grand-Mère. Il affirme ne pas pouvoir prétendre au titre de jeune auteur puisqu’il est assez âgé pour avoir possédé un pyjama de Gary Carter et pour avoir envoyé un dessin aux Satellipopettes (dessin que le Capitaine Cosmos n’a pas cru bon montrer en ondes). Il habite aujourd’hui Québec, où il pratique le métier de traducteur.
  • Expert-conseil international en entrepreneuriat collectif, Jean-Pierre Girard cumule plus de 30 ans d’expérience de consultation, d’enseignement et de recherche universitaire dans ce domaine. Il a notamment réalisé des mandats pour l’Organisation internationale du travail et l’Association internationale de la mutualité en plus d’avoir collaboré avec les Nations unies, l’OCDE et le Sommet international des coopératives.

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