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Résumé

Une nouveau crime à élucider pour les policiers de Fortuné du Boisgobey

Roman écrit par Fortuné du Boisgobey à la moitié de sa carrière, et publié dans Le Voltaire, du 28 décembre 1880 au 26 février 1881 — puis en librairie chez Plon, la même année, — Le Pavé de Paris est un roman criminel qui se démarque de ceux déjà publiés dans cette collection.

Ici, pas d’entrée en matière fracassante, pas de crime à la première page, pas de scène proposée par anticipation. La description l’emporte sur le dialogue ; le lecteur croit être entré dans un roman de mœurs de bonne tenue mais qui ne devrait pas connaître de scènes sanglante. Il se trompe, bien sûr, mais l’auteur fait tout pour ménager ses effets et mener tranquillement son public à son but.

Le Pavé de Paris reste un roman de mœurs jusqu’au bout, mais est aussi un roman criminel avec enquête et déduction. Et il met en scène un personnage de « méchant » particulièrement inattendu et dont le destin est tout à fait surprenant au regard des canons du genre…

Cette enquête policière vous plongera dans les moeurs sociales du XIXe siècle.

EXTRAIT

C’est le soir ; un soir de ce tiède et boueux hiver où nous sommes.
Il est dix heures. Une pluie fine fouette les vitres d’un appartement de la rue de l’Arcade, une rue triste et démodée ; les voitures n’y passent presque plus depuis qu’on a ouvert le boulevard Malesherbes ; on y ferme les boutiques à la tombée de la nuit ; l’été, les filles des concierges y jouent au volant d’un trottoir à l’autre. On se croirait en province.
L’appartement est au premier : six fenêtres sur le devant avec balcon. La maison a un air respectable. Une dame de charité l’habiterait sans scrupule. Une femme de la haute galanterie y demeurerait volontiers, à cause de l’apparence honnête. Il y a des amants sérieux qui tiennent à ces choses-là. On en a vu qui exigeaient que leur maîtresse payée allât à la messe. Et justement la Madeleine est tout près de la rue de l’Arcade.
Il y a de la lumière aux fenêtres du balcon. Il y en a aussi à une fenêtre du second étage ; mais là, c’est une clarté discrète, une faible lueur qui filtre par l’interstice des rideaux fermés, tandis qu’au balcon l’éclairage ne se cache pas. Il brille insolemment à travers la soie transparente des stores japonais. On dirait qu’il appelle les passants.
La dame du logis n’en est pas là ; mais elle n’est plus du clan des bourgeoises. Elle en a été dans sa première jeunesse, et elle ne regrette pas de ne plus en être. Elle se souvient du jour où, six mois après sa sortie du couvent, elle fut conduite à l’autel de l’église Sainte-Marie des Batignolles par un capitaine en retraite, quarante-huit ans d’âge et dix-neuf cent cinquante francs de pension.
A PROPOS DE L'AUTEUR 

Fortuné du Boisgobey est né en 1821 et mort en 1891. Écrivain emblématique du XIXe siècle, il s'est essayé au genre du roman policier, judiciaire et historique. Ayant connu un succès considérable de son vivant, il est considéré comme l'un des plus grands feuilletonistes de la littérature française. Il fut à la tête de la Société des Gens de Lettres entre 1885 et 1886.

Auteur

  • Écrivain français. (1821-1891).

    Issu d’une famille aisée, son père fut maire de Granville de 1830 à 1834 et député de la Manche pendant 18 ans, Fortuné du Boisgobey a fait ses études au Collège d'Avranches puis au lycée Saint-Louis et enfin à l'École de droit. Durant la Monarchie de Juillet dont sa famille était partisane, il sert de 1844 à 1848, dans la section des soldes de l'armée d'Algérie avant de poursuivre ses voyages en Orient.

    Il ne devint feuilletoniste que sur le tard, après avoir abandonné l'Administration des Finances. Ayant fait son entrée en littérature en 1843, avec la publication dans le Journal d'Avranches, sous le nom de plume de « Fortuné Abraham-Dubois », une série intitulée Lettres de Sicile, où il racontait un voyage effectué l'année précédente, il renoue avec les lettres, à la suite d’un revers de fortune, en 1868, sous le nom de plume de « Fortuné du Boisgobey », avec une histoire intitulée Deux comédiens dans Le Petit Journal, qui sera éditée en livre sous le titre l'Auberge de la Noble-Rose en 1880. L'histoire aura du succès auprès du public, et Paul Dalloz, du Petit Moniteur, signera avec l'auteur un contrat à 12 000 francs, un an pour sept ans.

    Le succès d'Une affaire mystérieuse et du Forçat colonel, tous deux publiés en 1869, fait de cet écrivain prolifique, qui comptera plus de soixante œuvres à son nom, l'un des feuilletonistes les plus populaires. En 1877, le Figaro l'engage pour une série de romans, qui augmenteront le tirage du journal. Bien que parfois un peu moins convaincants que ceux d'Émile Gaboriau, avec lequel son nom est généralement associé, ses romans policiers ont néanmoins connu une grande diffusion et l'ensemble de ses romans a fait l'objet d'une traduction.

    Du Boisgobey présida la Société des gens de lettres en 1885 et 1886. Son nom de plume n'était en réalité que l'ancien nom de sa famille (Abraham du Boisgobbé) avant la Révolution, qu'il reprit : Nicolas Abraham avait acquis la vavassorie noble du Boisgobey en 1538, et à l'époque de la Révolution, son grand-père avait raccourci son nom en Abraham-Dubois. Tombé malade deux mois avant sa mort il se fit transporter rue Oudinot chez les frères de St-Jean de Dieu où il continua son travail avant de s'éteindre le 26 février 1891. Il fut inhumé au cimetière Montparnasse, son acte de décès étant enregistré à la mairie du VIIe arrondissement... (Wikipédia).

Auteur(s) : Fortuné du Boisgobey

Caractéristiques

Editeur : Encrage Édition

Auteur(s) : Fortuné du Boisgobey

Publication : 10 juillet 2015

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]

Contenu(s) : ePub

Protection(s) : Marquage social (ePub)

Taille(s) : 717 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3448, 3489, 3440

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782360589050

EAN13 (papier) : 9782360581320

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