Résumé
"Le Cid, écrit par Pierre Corneille, est une pièce de théâtre classique française qui a été publiée en 1637. Cette œuvre emblématique du théâtre du XVIIe siècle raconte l'histoire de Rodrigue, un jeune noble espagnol, qui se retrouve déchiré entre son amour pour Chimène et son devoir de venger l'honneur de son père.Le Cid est une pièce qui explore les thèmes de l'honneur, de l'amour et du devoir, mettant en scène des personnages passionnés et tourmentés. Rodrigue, le héros de l'histoire, est confronté à un dilemme moral difficile : doit-il sacrifier son amour pour Chimène afin de préserver l'honneur de sa famille ?Cette pièce est également connue pour son célèbre monologue de Chimène, dans lequel elle exprime sa douleur et sa colère face à la trahison de Rodrigue. Le Cid est une œuvre qui suscite des réflexions profondes sur les valeurs morales et les choix difficiles auxquels nous sommes parfois confrontés.Le Cid est considéré comme l'une des pièces les plus importantes de la littérature française, et elle a eu un impact significatif sur le théâtre classique. Elle a été adaptée de nombreuses fois au fil des siècles et continue d'être jouée sur les scènes du monde entier. Cette pièce est un incontournable pour tous les amateurs de théâtre et de littérature classique.
Extrait : ""O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?"""
Auteur
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Né en 1606 à Rouen dans une famille de moyenne bourgeoisie, Corneille connaît très tôt le besoin impérieux d'ascension sociale. En effet, passionnément épris de la jeune Catherine Hue, il ne peut l'épouser faute d'une dignité suffisante. Deux offices achetés en 1628 font de lui un avocat chargé de défendre les intérêts du roi et qui pourrait en être récompensé par l'anoblissement. Mais c'est grâce au succès du Cid que Corneille reçoit en 1637 son quartier de noblesse. En 1641, Richelieu intervient pour favoriser son mariage avec une jeune aristocrate, Marie de Lampérière. Mais, en 1664, Louis XIV révoque les lettres de noblesse accordées depuis 1630. Et ce n'est qu'en 1669 que Corneille obtient enfin confirmation de son anoblissement. Corneille se montre un homme à la piété réelle mais jamais puritaine. Chez les jésuites où il est élevé, il apprend à écrire les vers latins dont le rythme se retrouve parfois dans ses tragédies. C'est là également qu'il découvre le théâtre car les jésuites faisaient fréquemment jouer des pièces à leurs élèves. Son goût profond de la liberté vis à vis de toutes les règles théâtrales et la souveraineté de ses personnages sont hérités de la morale moliniste, morale de la volonté individuelle, en opposition au modèle janséniste de la grâce. Cette liberté d'esprit l'oppose aux tenants de la bienséance et le pousse à condamner les menaces rigoristes contre le théâtre d'un Nicole ou d'un Bossuet. Il a des amis libertins mais ne rejoint jamais le cercle des libres penseurs, trop respectueux pour cela des valeurs chrétiennes et du pouvoir royal. Toute sa vie, Corneille mène une double carrière d'avocat et d'auteur dramatique. En quarante-cinq ans d'une carrière théâtrale commencée brillamment à 23 ans, il écrit plus de 30 pièces et connaît sous Louis XIII et la Régence une gloire que le règne de Louis XIV va progressivement ternir. Richelieu le protège, lui accorde une pension, prend sa défense dans la querelle du Cid, et l'anoblit. Toujours fidèle à l'autorité royale, au moment de la Fronde, Corneille remplace au pied levé le procureur de Normandie, passé du côté des frondeurs, tout en manifestant dans Nicomède sa sympathie pour Condé. Mazarin et les princes révoltés se montrent tout aussi peu reconnaissants à son égard. Il se retire alors du monde théâtral pour traduire L'Imitation de Jésus-Christ. Grâce à quelques mécènes protecteurs, dont Fouquet, il revient à la scène pour connaître quelques années d'apogée: une édition in-folio (format réservé aux Anciens) de ses oeuvres paraît en 1664, manifestant sa consécration. Louis XIV le dote, comme tous les gens de lettres, en 1663 mais oublie de lui verser sa pension. Le roi espère par sa politique de mécénat inféoder les auteurs, mais Corneille est trop indépendant et trop peu à la mode pour demeurer un phare à la cour du Roi-Soleil. Bientôt on lui préfère Racine et on ne le reconnaît plus que comme le "vieux Corneille", auteur vénérable mais tombé en désuétude. Il meurt en 1684 à l'âge de 78 ans.
Auteur(s) : Pierre Corneille, Ligaran
Caractéristiques
Auteur(s) : Pierre Corneille, Ligaran
Publication : 4 février 2015
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 1,48 Mo (ePub)
Code(s) CLIL : 3622, 3436
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782335004564