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Résumé

Le 1er novembre 1755, un séisme suivi d'un raz-de-marée et d'un incendie ravage la ville de Lisbonne (Portugal). On dénombre 50 000 victimes. Cette catastrophe marque les consciences et suscite un débat philosophique à travers toute l’Europe : un tel drame est-il le fruit de la colère divine, donc de la Providence ? Voltaire voit dans cette manifestation naturelle l'occasion de réfuter les thèses optimistes proposées par Leibniz dans la Théodicée, Tout est bien ! Or, pour Voltaire, non seulement la souffrance des hommes est inacceptable, mais cette thèse est synonyme d’un danger redoutable, le fatalisme et son cortège de superstitions ridicules. Voltaire envoie son poème sur la Loi naturelle et la Providence à un Rousseau qui vient de faire parler de lui avec son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité. Rousseau est irrité passablement par le tableau misérabiliste. Par réaction, il se pique de défendre Leibniz. Il lui fait un procès en désespérance de l’humanité : l’homme souffre un destin injuste par la Nature. C’est le début de la brouille définitive et de la haine des deux hommes.

Auteur

  • Voltaire (auteur)

    Voltaire a vécu 84 ans, consacrant sa longue existence à la lutte contre le fanatisme, la superstition, l'injustice et la corruption. Intellectuel engagé dans les problèmes de son siècle, il a défendu ardemment le principe de liberté, participé à tous les débats, discuté sans fin avec ses illustres contemporains dont Rousseau, Diderot et Grimm. Homme d'action, il s'est personnellement investi dans des cas d'erreurs judiciaires. Écrivain, il a pratiqué des genres aussi variés que la tragédie, l'essai et le dictionnaire; il a inventé le conte philosophique. Homme du monde, il a fréquenté les grands et courtisé les rois. Enfin, spéculateur averti, Voltaire a amassé au cours de sa vie une vraie fortune qui lui assurera une vieillesse très confortable. Cet être d'exception a été aussi un créateur de langage: polémiste brillant, il a pratiqué toutes les gammes du discours argumentatif, avec un goût marqué pour l'ironie et le sarcasme. Né François-Marie Arouet en 1694, Voltaire est le fils d'un notaire parisien qui lui assure une excellente formation: scolarité chez les jésuites au prestigieux collège de Clermont (aujourd'hui Lycée Louis-le-Grand), puis études de droit dans lesquelles il s'engage sans enthousiasme, préférant une vie mondaine où il côtoie une aristocratie athée et libertine. Son esprit caustique et son goût de la querelle lui valent deux séjours à la prison de la Bastille et un exil en Angleterre (1726-1728). À son retour, il connaît deux beaux succès au théâtre (Zaïre, 1732) et publie les Lettres philosophiques sur l'Angleterre (1734), oeuvre polémique qui chante les louanges de l'Angleterre au détriment de la France. L'ouvrage sera condamné par le Parlement, à l'instar des oeuvres ultérieures qui seront presque toutes interdites par la censure. Réfugié au château de Cirey, à la frontière lorraine, Voltaire mène de 1734 à 1744 une existence confortable auprès de la brillante Mme du Châtelet, travaillant à deux ouvrages historiques: Le Siècle de Louis XIV et l'Essai sur les moeurs, et se consacrant à l'étude des sciences. Courtisan de 1744 à 1747, il est nommé historiographe de France (1745), puis élu à l'Académie française (1746). En 1747, il publie Zadig ou la Destinée avant de rejoindre en 1750 Frédéric II de Prusse, le roi philosophe. Dès 1753, brouillé avec son protecteur, il cherche un asile et finit par s'établir en Suisse (1755) aux "Délices" où il rédige l'Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et le Poème sur le désastre de Lisbonne (1756). En 1758, il acquiert le domaine de Ferney. Pendant 20 ans, il mène l'existence d'un grand propriétaire terrien, créant autour de lui une petite cour où grands seigneurs et hommes de lettres viennent lui rendre visite. Il écrit Candide (1759), le Traité sur la tolérance (1763), le Dictionnaire philosophique (1764), L'Ingénu (1767, C&C n°48); envoie vingt lettres par jour, s'engage dans les affaires Calas, Sirven, de La Barre et s'impose comme le maître à penser du siècle des Lumières. En 1791, quelques années après son décès survenu en 1778, son corps est transporté au Panthéon.

  • Professeur à l'université du Maine (Le Mans)

  • Cyril Morana (Postface de)

     Cyril Morana a été l'appareil critique de ce texte (notes et postface).

Auteur(s) : Voltaire, Jean-Jacques Rousseau

Caractéristiques

Editeur : Fayard/Mille et une nuits

Auteur(s) : Voltaire, Jean-Jacques Rousseau

Publication : 12 janvier 2011

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]

Contenu(s) : ePub

Protection(s) : DRM (ePub)

Taille(s) : 350 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3711

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782755504484

EAN13 (papier) : 9782755505931

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