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Résumé

Le siècle fait-il quelque chose à l’amour ? Aux dires de prophètes, le 21e siècle, assisté par le technique, sera celui de l’amour multiple, entre polyunion, polyfidélité et polysexualité (Jacques Attali), tandis que le genre se diffracte en de multiples identités. Le décalage est complet avec le 19e siècle qui semble n’avoir connu que l’amour du couple, le mariage arrangé et son inséparable corollaire, l’adultère. Pourtant, à rebours du puritanisme ambiant, par le biais du travestissement, de la passion ou de l’exotisme, la littérature a exploré de nouveaux territoires de l’amour et préparé les esprits. L’amour en serait-il moins absolu ? Non, mais l’oiseau rebelle fixe ses lois.

Ce coffret contient dix œuvres de la littérature française, avec une préface et une présentation de Jean Demerliac : Jacques de George Sand, Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier, La Confession d'un enfant du siècle d'Alfred de Musset, Physiologie des amoureux d'Étienne de Neufville, Physiologie de l’homme marié de Paul de Kock, Carmen et La Chambre bleue de Prosper Mérimée, Les Femmes d’artistes d'Alphonse Daudet, Aziyadéde Pierre Loti et Le Désespéré de Léon Bloy.

Auteur

  • George Sand (auteur)

    George Sand, pseudonyme d’Aurore Dupin, est une écrivaine française, née le 1er juillet 1804 à Paris et décédée le 8 juin 1876 à Nohant, dans le Berry. Ses origines sont à la fois aristocratiques et populaires : son père est un descendant du maréchal de Saxe – du sang des rois de Pologne coule donc dans ses veines – et sa mère, au contraire, est fille d’un oiseleur du quai de la Mégisserie. Elle est élevée par sa grand-mère, dès 1808, à la mort accidentelle de son père. Après des études au couvent des Dames augustines anglaises, elle revient vivre à Nohant, puis elle épouse le baron François Casimir Dudevant avec lequel elle a deux enfants. Cette union se révèle, hélas, malheureuse, son mari préférant la chasse, le vin et les amours ancillaires à la lecture et à la musique. Il se montre même parfois violent. En 1830, Aurore quitte donc son époux pour aller vivre à Paris, avec son amant Jules Sandeau. Elle y gagne sa vie en écrivant tout d’abord des « bigarrures » dans Le Figaro, puis des romans sous le pseudonyme de J. Sand tout d’abord (pour Rose et Blanche – écrit avec Jules Sandeau), puis sous celui de George Sand dès 1832 quand elle compose seule Indiana (le prénom George, écrit à l’anglaise sans le « s » final, lui permet de se dissimuler et d’affirmer sa force : une femme peut agir à l’égal d’un homme). Sa carrière, fructueuse, est désormais lancée : elle écrit près de cent romans, une importante œuvre théâtrale, un grand nombre d’articles de presse et une impressionnante correspondance. Sa conduite est souvent jugée scandaleuse : elle s’habille en homme, fume, est indépendante financièrement, écrit des romans engagés... ce qui pour les bonnes consciences conservatrices de l’époque est tout à fait inacceptable ! Elle participe au lancement de plusieurs journaux politiques (La Revue indépendante, La Cause du peuple...) et fait partie – en coulisse, les femmes n’étant pas éligibles – du gouvernement provisoire de 1848. Ses idéaux républicains, sa lutte pour l’égalité homme/femme, son désir de justice sociale, la promotion des plus faibles, son amour du peuple ne se démentiront jamais et seront présents dans toute sa production littéraire, y compris dans ses romans dits « champêtres » auxquels on la réduit trop souvent. Les plus grandes figures de la politique (Louis Blanc, Pierre Leroux, Emmanuel Arago...), de la musique (Frédéric Chopin – avec qui elle vivra neuf ans –, Franz Liszt...), de la peinture (Eugène Delacroix...), du théâtre (l’acteur Bocage, Marie Dorval...) et bien sûr de la littérature (Honoré de Balzac, Victor Hugo, Alexandre Dumas fils, Gustave Flaubert...) traverseront l’existence de George Sand, devenue leur amie. Déçue par la tournure des événements de 1848, puis opposée aux excès de la Commune de Paris, elle se retirera sur sa terre de Nohant, où elle cultivera « l’art d’être grand-mère » et poursuivra sa carrière d’auteur à succès. Parmi ses œuvres les plus connues, notons : Indiana (1832), Lélia (1833), Consuelo (1842), La Mare au diable (1846), François le Champi (1847-1848), La Petite Fadette (1849), Histoire de ma vie (autobiographie, 1854-1855), Contes d’une grand-mère (1875)...

  • (1811-1872). Théophile Gautier débute dans la peinture, puis se fait poète par admiration pour Victor Hugo. Parti du romantisme flamboyant, il va devenir l'un des chefs de file de la jeune poésie parnassienne des années 1860. Poète, romancier, journaliste, grand voyageur à la curiosité insatiable, il a marqué la vie littéraire de son temps.

  • Alfred de Musset (auteur)

    Avant Baudelaire, Musset (1810-1857) peut bien faire figure de poète maudit: rarement un écrivain a mis une telle constance à refuser de faire carrière et à se détruire. L'avenir qui s'offre au jeune homme de dix-huit ans, reçu parmi les écrivains qui peuplent le salon de l'Arsenal de Nodier, est pourtant prometteur. Mais Alfred de Musset - ce sera une de ses constantes - préfère la vie à l'écriture et use ses nuits avec divers joyeux compagnons de débauche. À dix-neuf ans, ses Contes d'Espagne et d'Italie l'ont déjà fait remarquer, mais l'échec, en 1830, de La Nuit vénitienne à l'Odéon l'éloigne pour longtemps des salles de théâtre. Son oeuvre dramatique sera constituée de pièces à lire "dans un fauteuil": À quoi rêvent les jeunes filles (1832), Les Caprices de Marianne (1833), On ne badine pas avec l'amour (1834) et Lorenzaccio sont publiés dans la Revue des Deux Mondes bien avant d'être représentés sur scène. Les années 1830-1839 témoignent d'une grande activité créatrice. Musset écrivait tantôt très vite, tantôt avec peine, s'aidant de l'alcool au cours de longues nuits solitaires où il interdisait à quiconque de pénétrer dans sa chambre. Jouant de tous les registres, Musset ne tarde pas à ironiser avec verve sur ses amis romantiques. Plus angoissée, La Nuit de décembre évoque la présence obsédante de l'autre: "le malheureux vêtu de noir,/Qui me ressemblait comme un frère". La tumultueuse liaison avec George Sand n'apporte pas à Musset d'apaisement. Il revendique hautement sa débauche dans La Confession d'un enfant du siècle: "la vue d'une femme me faisait trembler. Que de fois je me suis relevé, la nuit, baigné de sueur, pour coller ma bouche sur les murailles, me sentant prêt à suffoquer!" L'amour, à la fois plaisir et passion, est une excellente raison de vivre et de mourir: Rosette (On ne badine pas avec l'amour, 1834) et Coelio (Les Caprices de Marianne, 1833) meurent pour avoir trop cru à l'amour; Lorenzaccio, lui, cherche sa voie, déchiré entre la débauche et la pureté. Après 1840, comme fatigué et dédaigneux du monde, Musset ne publie plus. À partir de cet instant, des sonnets, des chansons, des stances commencent à traîner pêle-mêle sur sa table. "Il s'amusait à les écrire à la hâte, quelque fois en abrégé, sur des chiffons de papier, sur une enveloppe de lettre, (...) comme pour établir que tout cela n'intéressait que lui et ne devait pas voir le jour." Musset rejoignait peu à peu le "frère vêtu de noir": "Viens à moi sans inquiétude. (...) / Ami, je suis la Solitude." Les années 1847-1848 voient un regain d'intérêt pour l'oeuvre de Musset, qui fait jouer deux nouvelles pièces: Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée et Il ne faut jurer de rien. L'élection à l'Académie française récompense en 1852 Le Poète déchu (titre d'une confession inachevée de 1839) et rappelle à la mémoire de chacun l'auteur de La Nuit de mai: "Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots".

  • Prosper Merimee (auteur)

    Haut fonctionnaire, membre de l'Académie française, commandeur de la Légion d'honneur, et grand voyageur, parcourant la France en tous sens, visitant la Corse à une époque où tous ignorent l'île de Beauté, mais également Séville, Athènes ou Constantinople, Prosper Mérimée prend également le temps d'écrire quelques nouvelles qui resteront parmi les plus importantes de notre littérature: Tamango (1829), Mateo Falcone (1829), La Vénus d'Ille (1837), Colomba (1840), Carmen (1845). Né à Paris en 1803, Mérimée se fait connaître très jeune en publiant, sous le nom imaginaire d'une prétendue comédienne espagnole, le Théâtre de Clara Gazul (1825), recueil de dix pièces et saynètes, peignant une Espagne colorée et fantaisiste qu'il n'a encore jamais vue. Avec ces pièces, le jeune auteur entre de droit dans la lignée des écrivains du siècle romantique: Stendhal, Hugo, Musset. Le goût des couleurs vives ("Point de salut sans la couleur locale", écrit-il en 1842) et des amours tumultueuses ne le prédestine pas à se pencher sur le sort des esclaves noirs. Mais sa rencontre avec Frances Wright (1795-1852), fervente abolitionniste, auteur d'un projet déposé devant le Congrès américain pour l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, et la nouvelle, dont fait état la presse, de la capture du Vigilant, navire négrier transportant trois cent onze Noirs vivant dans des conditions pitoyables, rendent Mérimée sensible à un problème qui avait déjà préoccupé les philosophes du XVIIIe siècle. Ce même goût de l'anecdote ("Je n'aime dans l'histoire que les anecdotes. Je l'avoue à ma honte, je donnerais volontiers Thucydide pour des mémoires authentiques [...] d'un esclave de Périclès") lui fait écrire un autre petit chef-d'oeuvre: Carmen. Lors d'un voyage à Madrid, son interlocutrice, la comtesse de Teba, lui raconte nombre d'histoires qui lui inspirent cette nouvelle où éclateront la sensualité et la chaleur des amours hispaniques, déjà sensibles dans ses premières pièces. De même, à l'occasion d'un séjour en Corse, il rencontre une certaine Mme Colomba et sa fille; il est si vivement impressionné par leur force morale et leur courage que la nouvelle portant ce nom est publiée peu de temps après son voyage. Nommé en 1834 à l'inspection des monuments historiques, Prosper Mérimée se déplace pendant plus de vingt ans partout en France, et sauve inlassablement églises et monuments délabrés et oubliés : c'est dans ce rôle que le narrateur apparaît dans La Vénus d'Ille. On lui doit la restauration de grands monuments parisiens tels Notre-Dame de Paris ou les Thermes de Cluny. Il meurt à Cannes en 1870. La postérité n'a pas toujours rendu à Prosper Mérimée l'hommage qu'il méritait. Certains ont cru bon de critiquer son style, tel l'abbé Henri Bremond qui émettait à son sujet ce jugement sévère : "Le grand goût ne souffre pas l'apothéose des secs." Nous sommes aujourd'hui beaucoup plus sensibles à l'écriture incisive, à l'émotion retenue, à l'ironie qui masquent pudiquement la plus sincère indignation.

  • Pierre Loti (auteur)

    Pierre Loti (1850-1923)

  • Léon Bloy (auteur)

    Léon Bloy (1846-1917) est un romancier et essayiste français.

  • Alphonse Daudet (auteur)

    Alphonse Daudet naît en 1840 à Nîmes, aux portes de la Provence, où il passe une enfance heureuse. Mais le départ de la famille pour Lyon, une dizaine d'années plus tard, à cause de la faillite familiale, marque le début des souffrances d'Alphonse, qui ne supporte ni la pauvreté de sa famille ni la pluie... Il aura d'ailleurs besoin, tout au long de sa vie, de faire des voyages fréquents dans le Midi, en Provence, mais aussi en Corse ou en Algérie, de retrouver cette atmosphère solaire qui lui plaît tant. Le Midi cher à son enfance reste d'ailleurs, avec le petit peuple, notamment décrit dans les Contes du lundi, l'une de ses sources d'inspiration les plus fécondes.Mais Daudet, même s'il mène une vie de bohème assez misérable et contracte très tôt la syphilis, veut faire une véritable carrière littéraire. Il souffre d'être enfermé dans une image d'auteur provençal et ceci, dès 1866, quand paraissent les premières Lettres de mon moulin. Il diversifie alors ses écrits, grâce à l'écriture des pièces de théâtre, comme L'Arlésienne (1872) ou La Lutte pour la vie (1889), de romans comme Tartarin de Tarascon (1872), Le Petit Chose (1868) ou encore Jack (1876), dans lequel le récit, très réaliste, décrit les milieux ouvriers, provinciaux et parisiens... Ainsi, il est bien souvent un précurseur dans le choix de ses sujets : avant Zola, il parle du peuple et témoigne contre une société basée sur le mensonge.Son talent est de savoir mêler les genres, les thèmes, mais aussi les tons : il joint comme Dickens l'humour à la pitié, et son œuvre est pleine d'émotion, de fantaisie, et d'observations remarquables.Toutes ces nuances se retrouvent dans ses Contes. Les Lettres de mon moulin grouillent d'animaux humanisés, de religieux, d'enfants, de personnages tous différents; ça sent bon la lavande, le thym, le romarin et la farigoulette... Ces contes sont un véritable hommage à la Provence comme les Contes du lundi sont un hommage à la France. On y voit combien Daudet aime décrire les lieux, les gens, les choses simples mais belles, qu'il sait "donner à voir".Daudet meurt à Paris le 16 décembre 1897.

Auteur(s) : Jean Demerliac, George Sand, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Paul de Kock, Prosper Merimee, Pierre Loti, Léon Bloy, Étienne de Neufville, Alphonse Daudet

Caractéristiques

Editeur : BnF collection ebooks

Auteur(s) : Jean Demerliac, George Sand, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Paul de Kock, Prosper Merimee, Pierre Loti, Léon Bloy, Étienne de Neufville, Alphonse Daudet

Publication : 10 février 2016

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [WEB + Mobi/Kindle + ePub]

Contenu(s) : WEB, Mobi/Kindle, ePub

Protection(s) : DRM (WEB), Aucune (Mobi/Kindle), Aucune (ePub)

Taille(s) : 1 octet (WEB), 24,5 Mo (Mobi/Kindle), 10,9 Mo (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3435

EAN13 Livre numérique eBook [WEB + Mobi/Kindle + ePub] : 9782346036196

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