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Résumé

Le Portrait de Dorian Gray, c’est une sorte de Dracula, mais sans hémoglobine. Un « roman d’horreur » que le chef d’œuvre de Bram Stoker rejouera à sa manière, quelques sept ans plus tard, en 1897, comme finale d’une époque, celle de la reine Victoria. Si les auteurs se connaissent bien, tous deux irlandais, il faut souligner que la femme dont il est amoureux, Florence Malcombe, lui préférera Stoker... Voilà le genre d’hapax existentiel qui vous donne à écrire un roman.

Ainsi, pourrait-on comprendre que Wilde, blessé par cette déception amoureuse, se soit alors tourné vers une sorte de dandysme hédoniste, tout en solipsisme, dont Le Portrait de Dorian Gray se fait l’écho. Et ce n’est pas à Lord Henri que Wilde ressemble - il lui sert à exposer ses réflexions sur l’esthétisme - mais plutôt à Dorian lui-même, obsédé par sa propre personne, dévoré par sa beauté physique. A tel point que le réel s’en trouve bouleversé, que les lois de notre monde se transforment peu à peu, à l’insu de tous. Dorian est une beauté éternelle (comme Dracula) qui prend des vies pour survivre.

Et Wilde de se servir de ce monstre pour donner au lecteur de brillantes saillies d’observation sur l’être et l’apparence. L’impossibilité absolue pour Gray de se dissocier de Dorian, l’être en chair de l’être de peinture, réactive le débat antique où Platon et les Sophistes se livreront des guerres sans merci. Pour Wilde, comme pour Gorgias de Léontium, l’être n’est que l’apparence et réciproquement. La volonté de cacher ce que l’on est se trouve vaine et absurde, puisqu’elle finira toujours par éclater au grand jour.

Cette critique de l’idéalisme, assez conventionnelle, s’accompagne d’une distance prise avec l’hédonisme, si fashion aujourd’hui en France : la recherche du plaisir n’est pas une mince affaire et les abîmes qui le bornent, une véritable ruine. Reste à l’individu, pour se construire, à faire de sa vie une œuvre d’art, sans démesure et prétention.

Cette traduction est celle de la version traditionnelle, quelque peu censurée, du Lippincott’s Monthly Magazine en 1890 : Craig Lippincott, l’édtieur de Wilde, avait en effet supprimé toute allusion à la « décadence » des personnages... Kinoscript & Stvpress prépare une traduction inédite à partir de l’édition anglaise non-censurée, parue aux Presses Universitaires de Harvard en 2011.

Auteur

  • Oscar Wilde (auteur)

    Oscar Wilde, auteur irlandais, s’est fait connaître non seulement par ses nouvelles, articles de journaux ou pièces de théâtre, mais également par sa personnalité et son esprit vif aux traits acérés. Né en 1854 à Dublin et mort en 1900 à Paris, il connut une vie mouvementée et fut condamné à deux ans de travaux forcés pour avoir affiché ouvertement ses relations homosexuelles avec le jeune Lord Alfred de Queensberry, surnommé « Bosie ».Cet emprisonnement lui laissa des séquelles dont il ne se remit jamais. Cela contribua à mettre un terme à sa carrière, car après sa condamnation il n’écrivit que deux textes : une lettre, De Profundis, adressée à son amant pendant qu’il était en prison, et La Ballade de la geôle de Reading écrite en 1898, soit un an après sa libération.Si la question de son homosexualité entacha sa réputation de son vivant, Wilde a retrouvé depuis la place qui lui revient dans le Panthéon des hommes de lettres. Il reste encore aujourd’hui l’homme d’esprit, celui dont les saillies spirituelles pouvaient amuser aussi bien des femmes de la bourgeoisie londonienne que des ouvriers américains.Cet esprit et cet humour caustique se retrouvent dans cette nouvelle qui ne peut laisser indifférent. En effet, Oscar Wilde s’amuse dans ces pages à dénoncer les préjugés, la bêtise liée aux a priori, l’oisiveté de la noblesse anglaise, tout en mettant en scène des personnages dont on ne sait plus très bien s’ils sont sympathiques ou franchement ridicules. Le lecteur est ainsi placé dans une situation étonnante, car à aucun moment il ne peut s’identifier à l’un des protagonistes : que ce soit Lord Arthur qui se sent obligé de tuer quelqu’un parce que les lignes de sa main le lui prédisent, ou bien le chiromancien qui impose son autorité sur les nobles qui l’entourent alors qu’il est d’une banalité effrayante, ou encore Sybil, la fiancée dont la principale vertu est sans aucun doute la patience. Leurs comportements prêtent à rire, tant ils sont grotesques.Cette galerie de personnages est, de plus, au service d’une histoire pour le moins surprenante : un jeune noble devient un assassin car il y est, selon lui, forcé par le destin et que son bonheur conjugal en dépend.Enfin, n’oublions pas le style incomparable d’Oscar Wilde, qui associe à une écriture très travaillée une ironie mordante et un humour qui ne peuvent que faire sourire le lecteur. Nulle autre possibilité que de se prendre au jeu pour savoir qui sera tué et comment ; impossible en outre de ne pas s’amuser. Le lecteur est prévenu : lire une nouvelle d’Oscar Wilde, c’est devenir adepte de sa prose !

Auteur(s) : Oscar Wilde

Caractéristiques

Editeur : Kinoscript

Auteur(s) : Oscar Wilde

Publication : 5 août 2012

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [WEB + Mobi/Kindle + ePub]

Contenu(s) : WEB, Mobi/Kindle, ePub

Protection(s) : DRM (WEB), Aucune (Mobi/Kindle), Aucune (ePub)

Taille(s) : 1 octet (WEB), 970 ko (Mobi/Kindle), 259 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3475, 3126

EAN13 Livre numérique eBook [WEB + Mobi/Kindle + ePub] : 9782367530031

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