IziBooks IziBooks IziBooks IziBooks

Suivre l’actualité de ce titre (promotion, parution...)

Résumé

Avec Nana, on en a pour son argent. Cette P... si peu respecteuse des conventions a réussi à se faire une place à part dans la littérature. A l'instar des personnages du roman, les critiques littéraires sont paratagés entre l’attirance, la fascination et, d’un autre côté, le mépris, l’avanie : « On ne mange pas de ce pain-là nous! », ou « Ce n’est pas le meilleur roman de Zola... ». Eh bien, au risque de décevoir dans les chapelles littéraires, il faut bien reconnaître que Nana est l’un des meilleurs romans de Zola.

Tout d’abord, Nana est une sorte de « philosophe-voyou » avant l’heure. Elle a fait sienne le concept nietzschéen de volonté de puissance et celui des sophistes, le kairos, le moment opportun, si cher aux penseurs présocratiques. Nana, fille d’ouvrier, comdamnée à errer dans les bas de fonds de Paris. Condamnée par l’hérédité et la société à devenir l’éternelle répétition du même : un rebut insignifiant et inutile. Bien au contraire, Nana se fait un nom. A la sueur de son coprs. Avec ses tripes. Paralysant les hommes de son venin : le sexe. Et les jettant après utilisation.

C’est donc un grand livre de femmes. Réaliste dans son naturalisme : si les hommes ne cessent de vouloir réifier les femmes, c’est que les femmes - dont Nana est la paradigme - considèrent les hommes comme des objets. Car, ils ne sont que des objets. Objets à faire l’amour. A engendrer. A payer. A se croire être plus qu’ils ne le peuvent. Muffat, le politicien bien placé, en perd son latin et sa bourse. Dans le même temps.

Enfin, Nana ose avant tous ces fatras minoritaires, qui minent notre époque, mener une vie debout, sans honte ni remords : avec une femme, Satin - dont les scénaristes de Moulin Rouge se souviendront pour écrire le chef-d’œuvre de Barz Luhrmann. Et ces amours étrangères au Second Empire sont la dernière grande claque que Zola assène sur la gueule d’une société sclérosée par le luxe et les divertissements.

La présente édition repoduit celle de la “Bibilothèque Charpentier”, en 1880

Un seul détail, qui fait de ce roman une tragédie grecque : la mort de Nana...

Annonce : "Editeur cherche auteur tenté par la réécriture de la fin de Nana. Pour donner raison, une fois pour toutes, aux femmes."

Auteur

  • Emile Zola (auteur)

    Premier grand écrivain issu de l’immigration, Émile Zola (1840-1902), orphelin à sept ans, rencontre au collège d’Aix-en-Provence le futur peintre Cézanne, puis monte à Paris. Il se passionne pour la littérature romantique, mais échoue au baccalauréat. Il entre, en 1862, comme chef de publicité aux éditions Hachette. Il y rencontre des écrivains célèbres (Lamartine, Michelet, Sainte-Beuve, etc.) et publie des écrits encore marqués par le romantisme, tels les Contes à Ninon (1864). Avec Thérèse Raquin (1867), il s’engage dans le naturalisme qu’il définira en 1880, dans Le Roman expérimental. L’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard (1865) l’aide à théoriser sa conception littéraire. Ses romans montreront comment les phénomènes humains sont déterminés par l’hérédité et le milieu. Comme Balzac avec La Comédie humaine, il les regroupe sous un titre générique : Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Malgré sa création prolifique, Zola ne rencontre qu’un maigre succès. En 1877, il triomphe avec L’Assommoir. Le « maître » a ses disciples (Huysmans, Maupassant, etc.) avec lesquels il compose Les Soirées de Médan. Nana (1880) le fait renouer avec le succès... et le scandale. Les misères des courtisanes choquent autant que celles des ouvriers, d’autant que Zola stigmatise la bourgeoisie. De 1882 à 1884, parallèlement à son œuvre théorique (Le Roman expérimental ; Écrits sur l’art), Zola s’intéresse au petit commerce menacé par le capitalisme avec Pot-Bouille et Au Bonheur des dames. Son ancienne pauvreté, son athéisme, ses idées républicaines et son scientisme lui font concevoir le déterminisme économique comme moteur de l’existence, destructeur des valeurs humaines. En 1885, Germinal révèle le milieu méconnu des mines et semble justifier la révolte des damnés de la terre : Zola est consacré. La Bête humaine (1890), dont l’intrigue rappelle Thérèse Raquin, marque l’apogée des Rougon-Macquart. En vingt-quatre ans, Zola a publié vingt romans, avec plus de 1200 personnages. Cependant, lassé d’une critique qui lui reproche constamment sa noirceur, il envisage de nouveaux romans, proposant des remèdes aux maladies de la société. Dès 1894, Zola projette une trilogie – Les Trois Villes : Lourdes, Rome, Paris – dont le héros passe du séminaire à un athéisme serein et fécond. Mais, quand il apprend, fin 1897, que le capitaine Dreyfus est condamné à la déportation, Zola analyse les minutes du procès et se convainc de son innocence. Sa lettre au président Félix Faure, J’accuse, publiée en janvier 1898 dans L’Aurore, fait basculer l’opinion, mais Zola est condamné à un an de prison. Pourtant la justice triomphe : Dreyfus est gracié (1899), puis réhabilité (1906). Zola envisage une suite aux Trois Villes : Les Quatre Évangiles, mais il meurt asphyxié en septembre 1902. Parmi une foule immense, une délégation de mineurs scande ses obsèques d’un solennel « Germinal » et Anatole France prononce son éloge funèbre. En 1908, les cendres de Zola sont transférées au Panthéon.

Auteur(s) : Emile Zola

Caractéristiques

Editeur : Kinoscript

Auteur(s) : Emile Zola

Publication : 9 avril 2012

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [WEB + Mobi/Kindle + ePub]

Contenu(s) : WEB, Mobi/Kindle, ePub

Protection(s) : DRM (WEB), Aucune (Mobi/Kindle), Aucune (ePub)

Taille(s) : 1 octet (WEB), 1,68 Mo (Mobi/Kindle), 481 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3643, 3436, 3442

EAN13 Livre numérique eBook [WEB + Mobi/Kindle + ePub] : 9791090338388

Vous aimerez aussi

Les promos du moment

--:-- / --:--