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Résumé

Stendhal (1783-1842)

"À peine âgé de vingt ans, Octave venait de sortir de l’École Polytechnique. Son père, le marquis de Malivert, souhaita retenir son fils unique à Paris. Une fois qu’Octave se fut assuré que tel était le désir constant d’un père qu’il respectait et de sa mère qu’il aimait avec une sorte de passion, il renonça au projet d’entrer dans l’artillerie. Il aurait voulu passer quelques années dans un régiment, et ensuite donner sa démission jusqu’à la première guerre qu’il lui était assez égal de faire comme lieutenant ou avec le grade de colonel. C’est un exemple des singularités qui le rendaient odieux aux hommes vulgaires.

Beaucoup d’esprit, une taille élevée, des manières nobles, de grands yeux noirs les plus beaux du monde auraient marqué la place d’Octave parmi les jeunes gens les plus distingués de la société, si quelque chose de sombre, empreint dans ces yeux si doux, n’eût porté à le plaindre plus qu’à l’envier. Il eût fait sensation s’il eût désiré parler ; mais Octave ne désirait rien, rien ne semblait lui causer ni peine ni plaisir. Fort souvent malade durant sa première jeunesse, depuis qu’il avait recouvré des forces et de la santé, on l’avait toujours vu se soumettre sans balancer à ce qui lui semblait prescrit par le devoir ; mais on eût dit que si le devoir n’avait pas élevé la voix, il n’y eût pas eu chez lui de motif pour agir. Peut-être quelque principe singulier, profondément empreint dans ce jeune cœur, et qui se trouvait en contradiction avec les événements de la vie réelle, tels qu’il les voyait se développer autour de lui, le portait-il à se peindre sous des images trop sombres, et sa vie à venir et ses rapports avec les hommes. Quelle que fût la cause de sa profonde mélancolie, Octave semblait misanthrope avant l’âge. Le commandeur de Soubirane, son oncle, dit un jour devant lui qu’il était effrayé de ce caractère.!"

Octave de Malibert, tout juste sorti de Polytechnique, est amoureux d'Armance de Zohiloff, mais il refuse cet amour : Octave semble cacher un lourd secret qui le rend mélancolique et taciturne...

Auteur

  • Stendhal (auteur)

    Henri Beyle, qui use depuis 1817 du pseudonyme de Stendhal, a 46 ans quand il publie, en 1829, Vanina Vanini. À cette date, il n’a écrit ni Le Rouge et Le Noir (1830), ni La Chartreuse de Parme (1839), et n’est connu que comme critique d’art, théoricien, pamphlétaire et auteur de « promenades » culturelles italiennes (Rome, Naples et Florence, 1817). Pourtant, par sa vie comme par son œuvre, il incline vers le romanesque.Stendhal est né à Grenoble en 1873. Très tôt marqué par la mort d’une mère chérie survenue quand il avait sept ans, il narre dans son autobiographie, Vie de Henri Brulard, la haine qu’il voue à un père fermé à toute beauté et à un précepteur tyrannique, ainsi que la mythologie personnelle dans laquelle il s’est réfugié : l’Italie, patrie d’origine de sa mère disparue, devient dans son imaginaire une terre idéale, « où les orangers fleurissent », où l’amour, l’art et le bonheur sont possibles. Au fil des ans, son désir de liberté s’accroît, amplifié par la découverte des écrits de Rousseau et de Voltaire. Bon élève, il suit l’enseignement de l’École centrale de Grenoble, avant de pouvoir enfin partir à Paris, en 1799, pour y préparer le concours d’entrée à l’École polytechnique.Mais une fois sur place, Stendhal abandonne cette idée. Pris dans le tourbillon politique qui résulte du coup d’État de Bonaparte (9 novembre 1799), il décide de lier son destin à celui du jeune général et participe à l’aventure des conquêtes napoléoniennes. Jusqu’en 1815, il alterne campagnes militaires (Italie, Allemagne, Russie) et fonctions administratives (auditeur au Conseil d’État en 1810) ; élégant, mondain et insouciant, il vit avec amertume la chute de l’Empire. Pourtant, il poursuit sa carrière, et continue de fréquenter sa patrie d’élection, l’Italie. Là, il se prend de passion pour Angela Pietragrua, puis pour Métilde Dembowski, qui le repousse.Accusé de sympathie pour les carbonari – affection particulièrement sensible dans Vanina Vanini–, il est expulsé de Milan en 1821. De retour en France, il prend part à la bataille romantique, prônant la rupture avec les règles classiques, au nom de la modernité (Racine et Shakespeare, 1823).Il est alors en passe de devenir une figure du monde littéraire parisien, lorsqu’en 1827 il change de cap et publie son premier roman, Armance. En dépit d’un échec cuisant, il persévère dans cette voie et se consacre pleinement à sa nouvelle carrière, tandis qu’il est nommé consul à Trieste en 1830 ; il publie ainsi quelques-unes des Chroniques italiennes (parmi lesquelles Vanina Vanini), Le Rouge et Le Noir, puis La Chartreuse, roman écrit en 52 jours. À sa mort, à Paris, en 1842, il laisse des manuscrits inachevés, dont Lucien Leuwen.Stendhal est donc venu fort tard au genre narratif. Romancier de talent, il a pourtant été critiqué par ses contemporains, peu habitués au caractère novateur d’une prose qui permet à la fois de dire la vérité et de provoquer un tête-à-tête imaginaire avec soi...

Auteur(s) : Stendhal

Caractéristiques

Editeur : La Gibecière à Mots

Auteur(s) : Stendhal

Publication : 6 juin 2020

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + PDF + WEB]

Contenu(s) : ePub, Mobi/Kindle, PDF, WEB

Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), Marquage social (PDF), DRM (WEB)

Taille(s) : 356 ko (ePub), 1,24 Mo (Mobi/Kindle), 1,24 Mo (PDF), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3442, 3436

EAN13 Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + PDF + WEB] : 9782374636900

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