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Résumé

Alphonse Daudet (1840-1897)

"L’éditeur du Dictionnaire des « Célébrités » laissant à chaque intéressé le soin de se raconter lui-même, l’authenticité de ces notes biographiques ne saurait être mise en doute. Mais pourquoi dire que Léonard Astier-Réhu avait donné sa démission d’archiviste, quand personne n’ignore qu’il fut destitué, mis à pied comme un simple cocher de fiacre, pour une phrase imprudente échappée à l’historien de la Maison d’Orléans, tome V, page 327 : « Alors comme aujourd’hui, la France, submergée sous le flot démagogique... »

Où peut conduire une métaphore ! Les douze mille francs de sa place, un logement au quai d’Orsay, chauffage, éclairage, en plus ce merveilleux trésor de pièces historiques où ses livres avaient pris vie ; voilà ce que lui emporta ce « flot démagogique », son flot ! Le pauvre homme ne s’en consolait pas. Même après deux ans écoulés, le regret du bien-être et des honneurs de son emploi lui mordait le cœur, plus vif à certains jours, à certaines dates du mois ou de la semaine, et principalement le jour de Teyssèdre.

C’était le frotteur, ce Teyssèdre. Il venait de fondation chez les Astier, le mercredi ; et l’après-midi du même jour, Mme Astier recevait dans le cabinet de travail de son mari, seule pièce présentable de ce troisième étage de la rue de Beaune, débris d’un beau logis, majestueux de plafond, mais terriblement incommode. On se figure le désarroi où ce mercredi, revenant chaque semaine, jetait l’illustre historien interrompu dans sa production laborieuse et méthodique ; il en avait pris en haine le frotteur, son « pays », à la face jaune, fermée et dure comme son pain de cire, ce Teyssèdre qui, sous prétexte qu’il était de Riom, « tandis que meuchieu Achtier n’était que de Chauvagnat », bousculait sans respect la lourde table encombrée de cahiers, de notes, de rapports, chassait de pièce en pièce le pauvre grand homme, réduit à se réfugier dans une soupente prise sur la hauteur de son cabinet, où, bien que de taille médiocre, il ne tenait qu’assis."

Nous voici dans les coulisses de l'Académie française... Parce que les Immortels ne sont pas immortels, il faut parfois les remplacer...

Auteur

  • Alphonse Daudet (auteur)

    Alphonse Daudet naît en 1840 à Nîmes, aux portes de la Provence, où il passe une enfance heureuse. Mais le départ de la famille pour Lyon, une dizaine d'années plus tard, à cause de la faillite familiale, marque le début des souffrances d'Alphonse, qui ne supporte ni la pauvreté de sa famille ni la pluie... Il aura d'ailleurs besoin, tout au long de sa vie, de faire des voyages fréquents dans le Midi, en Provence, mais aussi en Corse ou en Algérie, de retrouver cette atmosphère solaire qui lui plaît tant. Le Midi cher à son enfance reste d'ailleurs, avec le petit peuple, notamment décrit dans les Contes du lundi, l'une de ses sources d'inspiration les plus fécondes.Mais Daudet, même s'il mène une vie de bohème assez misérable et contracte très tôt la syphilis, veut faire une véritable carrière littéraire. Il souffre d'être enfermé dans une image d'auteur provençal et ceci, dès 1866, quand paraissent les premières Lettres de mon moulin. Il diversifie alors ses écrits, grâce à l'écriture des pièces de théâtre, comme L'Arlésienne (1872) ou La Lutte pour la vie (1889), de romans comme Tartarin de Tarascon (1872), Le Petit Chose (1868) ou encore Jack (1876), dans lequel le récit, très réaliste, décrit les milieux ouvriers, provinciaux et parisiens... Ainsi, il est bien souvent un précurseur dans le choix de ses sujets : avant Zola, il parle du peuple et témoigne contre une société basée sur le mensonge.Son talent est de savoir mêler les genres, les thèmes, mais aussi les tons : il joint comme Dickens l'humour à la pitié, et son œuvre est pleine d'émotion, de fantaisie, et d'observations remarquables.Toutes ces nuances se retrouvent dans ses Contes. Les Lettres de mon moulin grouillent d'animaux humanisés, de religieux, d'enfants, de personnages tous différents; ça sent bon la lavande, le thym, le romarin et la farigoulette... Ces contes sont un véritable hommage à la Provence comme les Contes du lundi sont un hommage à la France. On y voit combien Daudet aime décrire les lieux, les gens, les choses simples mais belles, qu'il sait "donner à voir".Daudet meurt à Paris le 16 décembre 1897.

Auteur(s) : Alphonse Daudet

Caractéristiques

Editeur : La Gibecière à Mots

Auteur(s) : Alphonse Daudet

Publication : 1 mai 2019

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + PDF + WEB]

Contenu(s) : ePub, Mobi/Kindle, PDF, WEB

Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), Marquage social (PDF), DRM (WEB)

Taille(s) : 380 ko (ePub), 1,2 Mo (Mobi/Kindle), 1020 ko (PDF), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3442, 3436

EAN13 Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + PDF + WEB] : 9782374633664

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