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Résumé

Fortuné du Boisgobey (1821-1891)

"Vous est-il arrivé, le soir, vers minuit, de manquer le dernier omnibus de la ligne qui conduit à votre domicile ? Si vous n’êtes pas obligé de régler strictement vos dépenses sur votre budget de recettes, vous en ayez été quitte pour prendre un fiacre. Mais si, au contraire, votre modeste fortune vous interdit ce léger extra, il vous a fallu revenir à pied, traverser Paris en pataugeant dans la boue, quelquefois sous une pluie battante, et vous avez cent fois en route maugréé contre la Compagnie qui n’en peut mais, car il faut bien qu’après seize heures de travail, elle accorde un peu de repos à ses chevaux et à ses employés.

Il y a plusieurs façons de la manquer, cette bienheureuse voiture, la suprême espérance des attardés.

Quand on l’attend au passage, et qu’après avoir adressé au cocher des signes inutiles, on voit apparaître en lettres blanches se détachant sur un fond bleu le mot redouté, le désolant : Complet on enrage ; mais, après tout, on s’y attendait un peu ; on fait contre fortune bon cœur, et l’on continue à cheminer. On se flatte vaguement qu’il en passera encore une, et, soutenu par cette illusion, on finit par arriver pédestrement au logis sans trop s’apercevoir de la fatigue.

Le pis, c’est de se présenter à la station, tête de ligne, juste au moment où vient de se remplir l’unique omnibus en partance. Pas moyen de s’y tromper ; c’est bien le dernier. Le préposé qui tourne la manivelle pour fermer la devanture du bureau vous a répondu qu’il n’y en a plus d’autre, et les voyageurs qui vous ont devancé vous rient au nez quand vous leur demandez poliment s’il ne reste plus une seule petite place.

L’arrêt est sans appel. Vous n’avez plus d’autre moyen de transport que vos jambes, et il faudra qu’elles vous portent jusqu’à destination, car vous ne le rattraperez pas en route, ce maudit véhicule sur lequel vous comptiez pour éviter une longue étape."

Une jeune femme dort dans l'omnibus qu'a pris Paul Freneuse, peintre de renom. Mais alors qu'ils arrivent au terminus, elle ne bouge toujours pas : elle est morte. Cause naturelle ou meurtre ? Paul décide de mener l'enquête...

Auteur

  • Écrivain français. (1821-1891).

    Issu d’une famille aisée, son père fut maire de Granville de 1830 à 1834 et député de la Manche pendant 18 ans, Fortuné du Boisgobey a fait ses études au Collège d'Avranches puis au lycée Saint-Louis et enfin à l'École de droit. Durant la Monarchie de Juillet dont sa famille était partisane, il sert de 1844 à 1848, dans la section des soldes de l'armée d'Algérie avant de poursuivre ses voyages en Orient.

    Il ne devint feuilletoniste que sur le tard, après avoir abandonné l'Administration des Finances. Ayant fait son entrée en littérature en 1843, avec la publication dans le Journal d'Avranches, sous le nom de plume de « Fortuné Abraham-Dubois », une série intitulée Lettres de Sicile, où il racontait un voyage effectué l'année précédente, il renoue avec les lettres, à la suite d’un revers de fortune, en 1868, sous le nom de plume de « Fortuné du Boisgobey », avec une histoire intitulée Deux comédiens dans Le Petit Journal, qui sera éditée en livre sous le titre l'Auberge de la Noble-Rose en 1880. L'histoire aura du succès auprès du public, et Paul Dalloz, du Petit Moniteur, signera avec l'auteur un contrat à 12 000 francs, un an pour sept ans.

    Le succès d'Une affaire mystérieuse et du Forçat colonel, tous deux publiés en 1869, fait de cet écrivain prolifique, qui comptera plus de soixante œuvres à son nom, l'un des feuilletonistes les plus populaires. En 1877, le Figaro l'engage pour une série de romans, qui augmenteront le tirage du journal. Bien que parfois un peu moins convaincants que ceux d'Émile Gaboriau, avec lequel son nom est généralement associé, ses romans policiers ont néanmoins connu une grande diffusion et l'ensemble de ses romans a fait l'objet d'une traduction.

    Du Boisgobey présida la Société des gens de lettres en 1885 et 1886. Son nom de plume n'était en réalité que l'ancien nom de sa famille (Abraham du Boisgobbé) avant la Révolution, qu'il reprit : Nicolas Abraham avait acquis la vavassorie noble du Boisgobey en 1538, et à l'époque de la Révolution, son grand-père avait raccourci son nom en Abraham-Dubois. Tombé malade deux mois avant sa mort il se fit transporter rue Oudinot chez les frères de St-Jean de Dieu où il continua son travail avant de s'éteindre le 26 février 1891. Il fut inhumé au cimetière Montparnasse, son acte de décès étant enregistré à la mairie du VIIe arrondissement... (Wikipédia).

Auteur(s) : Fortuné du Boisgobey

Caractéristiques

Editeur : La Gibecière à Mots

Auteur(s) : Fortuné du Boisgobey

Publication : 2 avril 2019

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + PDF + WEB]

Contenu(s) : ePub, Mobi/Kindle, PDF, WEB

Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), Marquage social (PDF), DRM (WEB)

Taille(s) : 417 ko (ePub), 1,47 Mo (Mobi/Kindle), 1,56 Mo (PDF), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3442, 3448

EAN13 Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + PDF + WEB] : 9782374633473

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