Résumé
La crise des dettes appelle une réflexion philosophique au-delà de l’analyse économique et sociologique par ailleurs indispensable. Car la dette ne désigne pas simplement un fait économique (ce que je dois) ou social (une relation d’obligation) fondamental, à côté de l’échange et du don. Elle est indissociable de la question des origines. Se demander avec saint Augustin : « Qu’avons-nous que nous n’ayons point reçu ? », c’est reconnaître une expérience fondatrice de la dette qui fait de l’homme un héritier et du lien de filiation un paradigme de la condition de l’homme débiteur. Si sous sa première forme, le capitalisme a participé à l’émancipation de l’individu et à la libération de toute forme de dette congénitale, il a ensuite contribué à forger des débiteurs insolvables en vidant l’individu et le lien social de toute substance propre. L’utopie d’une société sans dette, en voulant faire table rase des origines, débouche sur la production d’individus désaffiliés sur lesquels pèsent à rebours des dettes impayables.
Auteur
Caractéristiques
Éditeur : Humensis
Publication : 7 mars 2013
Édition : 1re édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 102 ko (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3126
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782130620990
EAN13 (papier) : 9782130607069
Vous aimerez aussi
La misère itinérante du Dasein
Un mal ontologique
17,99 €
Des délits et des peines (Annoté)
Suivi de Voltaire : Commentaire sur le livre des délits et des peines par un avocat de province
1,99 €



