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Résumé

En plus d’avoir révélé au grand jour les failles importantes du système de protection sociale – que plusieurs avaient déjà constatées depuis un certain temps –, la dernière année de pandémie a été l’occasion de relancer les discussions sur les fonctions de l’État-providence et sur le type de soutien qu’il devrait apporter aux individus. Le débat a notamment été ravivé par la création par le Gouvernement fédéral de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) offerte à toutes les personnes ayant perdu leur emploi en raison de la pandémie et ayant préalablement cumulé un minimum de revenus d’emploi. Saluée par ceux et celles qui voyaient en elle un indispensable dispositif de solidarité sociale ou encore un moyen de maintenir la consommation des ménages essentielle à la croissance du capitalisme, cette mesure a aussi été vivement critiquée, particulièrement par le milieu des affaires, les représentants patronaux et même par le Gouvernement du Québec. Leur opposition tenait au caractère relativement inconditionnel de la PCU (il fallait quand avoir travaillé pour y être éligible) et au fait qu’elle offrait une indemnité supérieure à la rémunération habituelle des emplois précaires particulièrement touchés par la pandémie. On craignait que, une fois la crise terminée, ce programme n’incite les travailleur.se.s à lever le nez sur leur emploi mal payé d’autrefois et à se montrer plus exigeant.e.s, risquant ainsi de nuire à la relance économique. Dans ce contexte exceptionnel, personne ne s’opposait véritablement à ce que l’État vienne en aide aux chômeur.se.s, mais plusieurs affichaient une nette préférence pour une autre mesure, la subvention salariale qui, contrairement à la PCU, était versée directement aux employeurs et ne pouvait être perçue que par les travailleur.se.s ayant maintenu leur lien d’emploi.

Auteur

  • Elisabeth Greissler (auteur, Editeur invité)

    Elisabeth Greissler est travailleuse sociale de formation. Elle est actuellement professeure adjointe à l’École de travail social de l’Université de Montréal et membre du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminations.
  • Josée Grenier (auteur)

    Professeure au Département de travail social à l'Université du Québec en Outaouais.
  • Christiane Caneva est chargée d’enseignement à la Haute école pédagogique Vaud, à Lausanne.
  • Katharine Larose-Hébert est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en travail social de l’Université d’Ottawa. Depuis 2016, elle est professeure adjointe à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval. Ses recherches portent sur l’offre de services et les pratiques d’intervention en santé mentale et auprès des populations marginalisées ainsi que sur les acteurs, les processus et les pratiques de judiciarisation et de déjudiciarisation de ces populations.
  • Sociologue critique, Marie-Pierre Boucher est professeure au département de Relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais. Ses travaux portent sur la segmentation et les statuts d’emploi, la division sexuelle du travail, la marchandisation des activités sociales, et les politiques sociales, en particulier sur leur fiscalisation et sur l’aide sociale. Elle est membre du Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (GIREPS) et de l’équipe de recherche Travail et Société de l’UQO (ERTS).

  • Audrey Hébert (auteur)

    Born and raised dans l’est de Montréal, Audrey Hébert est une lointaine descendante d’Anne Hébert. En 2018, elle a publié Hochelagurls, une ode à son quartier, mais surtout à sa crew passionnée de hip-hop, d’empowerment et de party. Elle détient un doctorat en histoire de l’art sur Barbara Kruger et un diplôme de la plus grande mangeuse de céréales de l’univers. Au cours des dernières années, elle a été barista, agente de sécurité (longue histoire), coordonnatrice dans une start-up et chilleuse professionnelle. Elle rêve de faire une résidence d’artiste dans les Caraïbes ou chez Sephora. En 2023, son premier livre paraît en version augmentée aux Éditions de Ta Mère. C’est le début d’un partenariat qui lui permettra de s’acheter des bougies qui sentent les années 1990 ainsi que l’œuvre complète de Carole David dans la Pléiade.
  • Philippe-Benoit Côté, Ph. D., est professeur au département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal. Ses travaux de recherche portent sur la sexualité des personnes en situation d’itinérance, ainsi que sur l’éducation à la sexualité auprès de populations marginalisées. Il est membre-chercheur au Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS).

     

  • Christiane Guay (auteur)

    Christiane Guay est professeure titulaire au Département de travail social de l'Université du Québec en Outaouais (UQO). Elle possède plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans le domaine de l’intervention, de la supervision clinique, du développement de programmes et de la gestion des services sociaux. Ses intérêts de recherche gravitent autour du renouvellement des pratiques d’intervention sociale en contexte autochtone. Depuis quelques années, elle s’intéresse notamment aux réalités des familles autochtones qui se retrouvent assujetties aux régimes de protection de la jeunesse, et plus particulièrement à l’enjeu de la reconnaissance, par ces régimes, des conceptions singulières de la famille autochtone et des pratiques culturelles d’éducation, de protection, d’adoption coutumière et de guérison sur le territoire. Elle réalise actuellement des travaux sur les enjeux entourant la gouvernance autochtone en matière de protection de la jeunesse.

     

  • Lisa Ellington (auteur)

    Lisa Ellington est professeure adjointe à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval. Elle travaille depuis plus de 10 ans avec des communautés des Premières Nations et Inuit au Québec. Ses intérêts de recherche portent sur la protection de la jeunesse, la gouvernance autochtone des services sociaux et les approches participatives. En recueillant la parole des jeunes et des familles autochtones (biologiques et d’accueil), elle souhaite valoriser les savoirs de ceux et celles qui sont au cœur de l’intervention. Elle s’intéresse également aux pratiques professionnelles qui façonnent l’expérience de ces derniers, dans une optique de sécurisation culturelle et de prévention des placements.

     

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