À une époque où tout va vite, où le confort est roi et la réussite souvent mesurée en chiffres, certains choisissent un autre chemin. Un chemin plus lent, plus nu, plus profondément humain. C’est celui qu’a emprunté Jacques Jouët, auteur du livre Le Ménestrel de saint François, un témoignage bouleversant et inspirant sur une vie consacrée à l’itinérance, à la musique… et à l’esprit de saint François d’Assise.
Tout commence par une rencontre. Pas une rencontre physique, mais une révélation intérieure. Alors qu’il est encore séminariste à Vannes, Jacques découvre la figure de François d’Assise au détour d’une lecture. Ce saint des pauvres, des animaux, de la simplicité radicale, vient bouleverser son regard sur la foi et la vie. Quelques années plus tard, une seconde révélation s’impose à lui : l’appel de l’itinérance.
Une vie sur les routes, portée par la foi
À 33 ans, l’auteur choisit un mode de vie en rupture totale avec les normes contemporaines : il part sur les routes d’Europe, sans argent, sans sécurité matérielle, mendiant sa nourriture et son hébergement, vivant uniquement de la confiance en Dieu et dans les autres.
Ce choix radical n’est pas une fuite, mais un engagement profond. Jacques Jouët veut aller à la rencontre de celles et ceux que la société oublie. En marchant, il se rend disponible. En dormant chez l’habitant, il écoute. En tendant la main, il reçoit. Car l’itinérance, dans sa forme la plus humble, est aussi une école de dépouillement, de gratitude et d’humanité.
Un ménestrel pour évangéliser autrement
Mais ce chemin intérieur va prendre une forme artistique inattendue. Très vite, Jacques ressent l’appel de la musique. Il s’équipe d’une guitare, compose ses propres chansons, et devient troubadour des routes, chantant dans les églises, les foyers d’accueil, les communautés, ou même dans la rue. C’est ainsi qu’il prend le surnom de « Ménestrel de saint François », un témoin du Christ moderne, à la fois pèlerin et poète.
Ses chansons — aujourd’hui réunies dans plusieurs albums — portent des messages simples et profonds : l’amour, la fraternité, la confiance, la joie parfaite. Par sa voix, sa guitare, mais surtout par sa présence, il touche les cœurs, sans besoin de grand discours.
Un témoignage lumineux
Dans Le Ménestrel de saint François, Jacques Jouët partage vingt ans d’itinérance spirituelle et physique. Il évoque les rencontres bouleversantes avec les plus pauvres, les défis de la rue, les moments de doute, mais aussi la joie immense d’une vie vécue pleinement, libre de tout superflu.
Ce livre, bien plus qu’une autobiographie, est une véritable méditation vivante sur le dépouillement, la confiance, et la beauté des petites choses. Il s’adresse à tous ceux qui cherchent du sens, aux croyants en quête d’authenticité, mais aussi à celles et ceux qui s’interrogent sur la place de la foi dans un monde matérialiste.
L’ouvrage est préfacé par Michel Sauquet, qui souligne la radicalité douce et la force tranquille de ce témoignage. Il est aussi enrichi de contributions fraternelles, qui montrent à quel point la vie de Jacques résonne avec celle des autres.
Une invitation à vivre autrement
À travers ce parcours singulier, Jacques Jouët nous interpelle : et si la liberté commençait là où s’arrête le confort ? Et si la foi n’était pas seulement un ensemble de croyances, mais un acte concret de disponibilité à l’autre, à Dieu, au monde ?
Le Ménestrel de saint François est un livre qui ne laisse pas indifférent. Il invite à ralentir, à écouter, à accueillir — et peut-être à emprunter soi-même un chemin un peu plus simple, mais infiniment plus vrai.
Laissez-vous toucher par cette vie chantée au rythme de l’amour franciscain, et découvrez ce témoignage bouleversant en ouvrant Le Ménestrel de saint François. Il pourrait bien éveiller en vous le désir d’une joie plus essentielle.



