Et si un secret enfoui depuis des siècles dans la chapelle Sixtine menaçait l’équilibre spirituel de notre civilisation ? Entre rituels chamaniques, symboles oubliés et fresques codées, Éric Giacometti propose un roman vertigineux où science, foi et traditions anciennes se confrontent dans une quête initiatique à haut risque.

Une triple intrigue à travers le monde

Le roman s’ouvre sur un suicide spectaculaire au sommet de la pyramide de Teotihuacan, au Mexique. Le cardinal Veras, figure influente du Vatican, se jette dans le vide après avoir ingéré de l’Ayahuasca — puissante plante hallucinogène utilisée par les chamans d’Amazonie. Son geste énigmatique marque le début d’un puzzle planétaire.

À Paris, Agathe mène une existence ordinaire jusqu’au soir où un étrange sifflement, semblable à un appel, la réveille en pleine nuit. À partir de ce moment, elle se sent différente, comme « éveillée », dotée d’une sensibilité nouvelle. Une transformation qui échappe à toute logique.

À Rome enfin, un ethnologue de retour d’Amazonie est convoqué par une fondation proche du Vatican. Sa mission : déchiffrer les fresques de la chapelle Sixtine à la lumière de nouveaux symboles, jusque-là passés inaperçus. Le compte à rebours est lancé pour l’Église, confrontée à une vérité qu’elle tente de garder enfouie.

L’Ayahuasca comme porte de la connaissance

L’un des fils conducteurs du roman est l’usage de l’Ayahuasca, cette plante sacrée utilisée depuis des millénaires par les peuples d’Amazonie pour explorer l’invisible. Dans Les Éveillées, cette substance devient bien plus qu’un élément exotique : elle est la clé d’un savoir ancien, capable de révéler la véritable nature de l’humain et de reconnecter l’individu à une dimension oubliée de la conscience.

À travers le parcours d’Agathe, Éric Giacometti explore les conséquences de cet éveil soudain, physique et spirituel. Loin d’une approche ésotérique simpliste, le roman interroge la frontière entre hallucination, révélation et manipulation mentale.

Le mystère codé de la chapelle Sixtine

Au cœur de l’intrigue se trouve un autre mystère : celui des fresques de Michel-Ange, qui ornent la chapelle Sixtine. Selon certains indices, ces œuvres regorgeraient de messages cachés, volontairement dissimulés à la vue de tous. Ces symboles seraient liés à une ancienne tradition initiatique, fondée sur la complémentarité du masculin et du féminin sacrés, longtemps effacée par l’histoire officielle.

Le roman soulève ainsi une question provocante : l’Église aurait-elle volontairement dissimulé un message fondamental sur la nature humaine et la spiritualité ? Et si Michel-Ange, en peignant ses fresques, avait tenté de transmettre un avertissement ou une vérité à peine voilée ?

Science, spiritualité et complots : une lecture à plusieurs niveaux

Éric Giacometti, connu pour ses thrillers historiques et ésotériques, mêle ici avec brio des éléments très documentés à une intrigue haletante. Entre recherches scientifiques, récits chamaniques, et codes religieux, Les Éveillées brouille les frontières entre réel et imaginaire.

Ce roman propose une réflexion sur l’évolution spirituelle, le rôle de la femme dans la transmission du sacré, et l’impact des traditions anciennes sur notre monde contemporain. Il convoque les héritages oubliés, les connaissances réprimées, et suggère que certaines vérités ne peuvent être révélées qu’à ceux qui sont prêts à les recevoir.

Un roman initiatique pour temps troublés

Les Éveillées n’est pas seulement un thriller ésotérique. C’est un voyage intérieur et extérieur, une quête de sens dans un monde en perte de repères. À travers des personnages attachants et déstabilisants, le roman interroge ce que signifie véritablement « s’éveiller » dans une époque saturée d’informations mais avide de sens profond.

Pour les lecteurs attirés par les mystères du sacré, les secrets de l’art et les voies de transformation intérieure, Les Éveillées ouvre une porte vers une compréhension du monde bien plus vaste que ce qu’il paraît.