Peut-on vraiment se sentir en sécurité quelque part, quand le danger vient souvent de ceux qu’on aime ? Dans Plus amère que la mort, deuxième tome de la série Siri Bergman signée par les sœurs suédoises Camilla Grebe et Åsa Träff, une thérapeute se retrouve au cœur d’une affaire de féminicides où les liens entre victime et bourreau se mêlent à l’intime.
Disponible sur IZIBOOKS dans une traduction limpide d’Anna Postel, ce roman confronte la noirceur de la violence domestique à la fragilité du soin psychologique, dans une intrigue tendue, réaliste, et dérangeante.
Un groupe de parole, quatre femmes, une menace
Tout commence par un meurtre : une femme battue à mort dans sa cuisine, sous les yeux cachés de sa fille de cinq ans. Ce meurtre sordide résonne étrangement avec ce qui se trame dans le cabinet de la psychologue Siri Bergman, qui vient d’initier un groupe de parole pour femmes victimes de violences conjugales et sexuelles.
Elles sont quatre :
Kattis, battue par un petit ami manipulateur.
Malin, sportive brisée par une agression en ligne.
Sofi, adolescente enfermée dans un huis clos familial toxique.
Sirkka, femme plus âgée, abîmée par des années de mariage étouffant.
À mesure que les séances avancent, Siri et sa collègue Aina découvrent que le mal est bien plus proche qu’elles ne l’imaginaient. Quand le compagnon de l’une d’elles devient suspect dans l’affaire de meurtre, les frontières entre thérapie et enquête commencent à s'effriter.
Une héroïne vulnérable mais lucide
Siri Bergman n’est pas une enquêtrice traditionnelle. Elle est thérapeute, et c’est justement ce qui rend sa position unique dans le monde du polar. Elle n’a pas d’arme, pas de mandat, mais une écoute fine, une intuition construite, une empathie lucide.
Mais elle a aussi ses propres failles : une vie personnelle complexe, des douleurs passées, et une conscience aiguë des limites de sa pratique. Face à cette enquête qui la concerne indirectement, Siri oscille entre son devoir éthique et son besoin viscéral de justice.
Camilla Grebe et Åsa Träff signent ici un portrait de femme fort, nuancé, loin des clichés, qui incarne la difficulté de rester neutre quand la violence franchit la porte du cabinet.
Quand la fiction rejoint les faits
Le grand mérite de Plus amère que la mort, au-delà de son suspense haletant, est sa capacité à poser un regard frontal et sans fard sur les violences faites aux femmes.
Ce roman n’édulcore rien : ni les mécanismes de domination psychologique, ni l’impuissance du système judiciaire, ni le traumatisme à long terme des victimes.
Mais il ne s’arrête pas là. Il interroge aussi la posture des aidants, le rôle des soignants face à la répétition du mal, la difficulté de garder une juste distance, de ne pas se laisser happer.
Dans ce contexte, le meurtre initial devient un révélateur : il fait éclater la frontière fragile entre la sphère intime et la violence sociale.
Comment aborder cette lecture puissante ?
Ne cherchez pas une enquête classique
Ce thriller est avant tout psychologique. L’enquête progresse par couches, par révélations émotionnelles, par confrontations internes.
Laissez-vous guider par l’humain avant l’action
Ici, la tension vient moins des faits que des silences, des regards, des non-dits. Chaque personnage a une vérité à livrer — ou à dissimuler.
Acceptez d’être inconfortable
Le sujet du roman est dur, mais traité avec finesse. Le malaise fait partie de l’expérience de lecture, et c’est ce qui le rend nécessaire.
Avec Plus amère que la mort, Camilla Grebe et Åsa Träff signent un thriller psychologique remarquable, sensible, effrayant et profondément humain. Une plongée dans le monde silencieux des violences conjugales, où l’on réalise que le plus grand danger n’est pas toujours à l’extérieur.
Entrez dans l’univers troublant de Siri Bergman et affrontez les vérités les plus amères : découvrez Plus amère que la mort dès maintenant sur IZIBOOK ! Un roman qui dérange, qui secoue — et qu’on n’oublie pas.



