À l’ère des smartphones omniprésents, des objets connectés et de l’intelligence artificielle, une question essentielle se pose : et si, en cherchant à être connectés à tout, nous étions en train de perdre nos véritables liens ? L’association Robin des Toits s’attaque à ce paradoxe dans Libérons-nous du tout connecté !, un manifeste qui invite à repenser notre rapport à la technologie pour retrouver une connexion plus humaine, plus authentique et plus respectueuse de la planète.
Quand le « tout connecté » nous déconnecte de l’essentiel
Depuis une vingtaine d’années, nos vies se sont transformées à une vitesse vertigineuse : Wi-Fi partout, objets intelligents, réseaux sociaux, applications de suivi de santé, télétravail permanent… L’hyperconnexion est devenue la norme, souvent perçue comme synonyme de progrès. Mais cette révolution numérique n’est pas sans conséquences.
Le livre rappelle que le « tout connecté » engendre des risques :
Pour la santé, avec les effets controversés des ondes électromagnétiques.
Pour la biodiversité, car la multiplication des infrastructures (antennes, satellites, câbles) impacte la faune et la flore.
Pour la société, car l’addiction aux écrans et la surveillance numérique réduisent nos libertés et altèrent nos relations humaines.
Autrement dit, la technologie qui devait nous rapprocher peut aussi nous isoler et nous fragiliser.
Les ondes : un enjeu invisible mais majeur
L’un des points centraux du manifeste concerne la prolifération des ondes électromagnétiques. Omniprésentes mais invisibles, elles soulèvent des interrogations croissantes : troubles du sommeil, migraines, électrosensibilité, impacts possibles sur la fertilité et sur les écosystèmes.
Plutôt que de nier ces risques, Robin des Toits appelle à une approche de précaution : développer des infrastructures moins invasives, protéger les zones sensibles comme les écoles ou les hôpitaux, et encourager la recherche indépendante sur le sujet.
L’enjeu n’est pas de bannir la technologie, mais de l’utiliser avec discernement.
Vers un numérique responsable et démocratique
Le livre ne se contente pas d’alerter, il propose aussi des alternatives. Les auteurs imaginent un futur où la technologie servirait réellement le vivant, et non l’inverse :
Un numérique sobre, respectueux de l’environnement et peu énergivore.
Des communications locales, favorisant la résilience des territoires.
Une régulation démocratique, où les citoyens participent aux décisions liées aux infrastructures numériques.
Une éducation au numérique, pour apprendre à maîtriser nos usages plutôt que de les subir.
Cette vision s’inscrit dans une démarche de progrès durable, qui place l’humain et la planète au centre des priorités.
Quelques pistes concrètes pour se libérer du « tout connecté »
Limiter le temps d’écran au quotidien et privilégier des moments sans téléphone.
Désactiver le Wi-Fi et les données mobiles la nuit.
Favoriser les échanges en face à face plutôt que les conversations virtuelles.
Redécouvrir des activités déconnectées : lecture, jardinage, marche en pleine nature.
Soutenir des associations et initiatives qui œuvrent pour un numérique plus éthique.
Ces gestes simples, bien que modestes, participent à une reconquête de notre attention et de notre liberté.
Un manifeste pour reprendre la main
Libérons-nous du tout connecté ! n’est pas un plaidoyer contre le progrès, mais un appel à en repenser les fondements. La vraie question n’est pas « faut-il arrêter la technologie ? », mais « comment l’utiliser de manière responsable, au service du vivant ? ».
Dans un monde saturé d’ondes et d’écrans, ce manifeste sonne comme une invitation urgente à lever la tête, à respirer et à renouer avec ce qui compte vraiment : la nature, les autres, et nos valeurs profondes.
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