Publié chez Cent Mille Milliards, Schizoquelquechose est le premier recueil de poésie de Jérémie Balavoine. Artiste complet – auteur, musicien, dessinateur – il se situe à la croisée de plusieurs univers, toujours en marge, porté par une volonté de créer sans concession. Dans ce texte singulier, la poésie devient un cri, une fulgurance, un miroir de nos dérives contemporaines.
Une poésie de la rupture et de la fissure
Dès les premiers vers, le lecteur est plongé dans un univers fragmenté où les mots se percutent comme des éclats. Balavoine s’inscrit dans une tradition poétique radicale : pas de discours policé, pas de tentative d’adoucir la réalité. Sa langue, dense et rythmée, rappelle à la fois les manifestes surréalistes et les textes de la beat generation.
Le titre, Schizoquelquechose, évoque cette idée de dédoublement, de fracture intérieure et collective. C’est une poésie qui refuse l’unité rassurante, préférant montrer la pluralité des voix et des mondes qui nous traversent. Entre visions hallucinées et constats sociaux, le recueil brouille les frontières entre réalité et imaginaire.
L’art comme contre-culture
Jérémie Balavoine revendique son appartenance à la contreculture. Loin des circuits traditionnels, il a toujours créé dans l’anonymat, porté par une urgence de dire plutôt que par une recherche de reconnaissance. Cela confère à Schizoquelquechose une authenticité rare.
L’auteur fait de la poésie une arme de résistance contre l’apathie et le conformisme. Ses textes invitent à secouer l’ordre établi, à dévoiler ce que la société préfère taire. Chaque poème devient un éclat de révolte, un appel à reprendre possession de nos imaginaires dans un monde saturé d’images et de discours normatifs.
Une matrice de mondes parallèles
L’une des forces du recueil réside dans sa capacité à ouvrir des « portails vers un autre monde », pour reprendre les mots mêmes de l’auteur. Ces vers, loin d’être de simples ornementations, proposent une vision quasi prophétique d’une humanité en déséquilibre.
Les poèmes oscillent entre une critique des engrenages sociaux (« avant que les intoxiqués ne deviennent intoxicateurs ») et une quête d’échappée vers d’autres possibles. Il y a chez Balavoine une volonté de dénoncer la violence des structures, mais aussi de créer des brèches, des étincelles d’espérance.
Quand la poésie devient nécessaire
À une époque où l’on relègue souvent la poésie à la marge, Schizoquelquechose rappelle qu’elle est plus que jamais indispensable. Elle n’est pas un luxe ni un art mineur, mais une manière de penser, de ressentir et de réagir face aux désordres du monde.
Balavoine affirme cette conviction avec force : la poésie doit occuper une place de premier ordre dans nos vies. Elle permet de réintroduire du sensible, de l’imprévisible, de l’humain là où la logique utilitariste tend à tout réduire.
Pourquoi lire Schizoquelquechose ?
Parce que ce recueil propose une expérience rare : celle d’une immersion dans une parole brute, exigeante et habitée. Loin des conventions, il s’adresse à celles et ceux qui cherchent une littérature vivante, traversée par l’urgence et la nécessité.
Lire Balavoine, c’est accepter de perdre ses repères, de se laisser bousculer, mais aussi de redécouvrir le pouvoir des mots. Un livre qui résonne comme un manifeste intime et universel à la fois.
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