Le commandant Gabriel Gerfaut, figure bien connue des amateurs de polars, revient dans une enquête hors norme. Habitué aux affaires complexes, il se retrouve cette fois plongé dans une traque qui mêle réalité criminelle et folklore ancestral. Dans Le Skinwalker, Gilles Milo-Vacéri livre une novella percutante, nerveuse et obsédante, qui explore les zones les plus sombres de l’âme humaine.
Quand le mal porte un masque de légende
Le récit s’ouvre à Quantico, là où Gerfaut est invité à donner une série de conférences au FBI. Rien ne laissait présager que ce séjour professionnel le mènerait sur la piste d’un meurtrier insaisissable. Pourtant, très vite, il est happé par une enquête terrifiante : celle du Skinwalker, un tueur d’origine navajo, dont les méthodes et la réputation semblent liées à des croyances occultes.
Dans la tradition amérindienne, le skinwalker est une créature métamorphe, capable de revêtir la peau des animaux pour tromper et manipuler. Ici, Milo-Vacéri joue habilement avec ce mythe, brouillant les frontières entre croyances ancestrales et criminalité contemporaine. Est-on face à un psychopathe qui se sert du folklore pour semer la terreur ? Ou bien l’inexplicable a-t-il vraiment sa place dans cette enquête ?
Une traque entre Quantico et le Montana
De la rigueur glacée des bureaux du FBI aux immensités sauvages du Montana, l’auteur déploie un décor à la fois réaliste et oppressant. Les paysages deviennent presque des personnages à part entière, renforçant la tension dramatique. L’enquête prend vite la forme d’une chasse à l’homme, implacable et périlleuse, où chaque erreur pourrait être fatale.
Gerfaut, habitué aux tueurs en série parisiens, doit ici faire face à une menace qui dépasse ses repères habituels. Sa rationalité se heurte à des pratiques ésotériques et à des rituels qui défient l’entendement. Le lecteur, pris dans ce tourbillon, oscille lui aussi entre raison et angoisse irrationnelle.
Le thriller psychologique poussé à l’extrême
Ce qui rend Le Skinwalker si marquant, c’est sa dimension psychologique. Pour arrêter le tueur, Gerfaut doit comprendre son esprit, s’enfoncer dans sa logique malade et affronter des vérités qu’il aurait préféré ignorer. Milo-Vacéri excelle dans cette plongée mentale, où l’on explore non seulement la noirceur du criminel, mais aussi les limites du héros.
La question centrale devient alors : peut-on regarder le mal en face sans en être soi-même détruit ? Ce dilemme, fil rouge de l’intrigue, donne toute sa profondeur à cette novella qui va bien au-delà d’un simple récit policier.
Pourquoi lire Le Skinwalker ?
Parce qu’il s’agit d’un thriller condensé et redoutablement efficace. Gilles Milo-Vacéri maîtrise l’art de maintenir la tension sans laisser un seul répit au lecteur. Chaque chapitre est une montée d’adrénaline, chaque rebondissement plonge plus loin dans l’horreur et le doute.
Les amateurs d’enquêtes du commandant Gerfaut y retrouveront un personnage fidèle à lui-même, lucide et tenace, mais confronté cette fois à une menace qui dépasse les frontières du rationnel. Quant aux nouveaux lecteurs, ils découvriront une porte d’entrée idéale dans l’univers de Milo-Vacéri, où réalisme policier et frisson psychologique se conjuguent avec brio.
Le Skinwalker est une expérience de lecture intense, entre polar et récit d’épouvante, qui interroge nos peurs les plus archaïques.
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