Lorsque l’on pense à la romance, l’esprit vagabonde souvent vers les grandes villes, les rencontres fortuites dans un café ou les hasards des destins croisés dans des rues animées. Pourtant, certains récits choisissent des décors inattendus et authentiques : la campagne, les forêts, la montagne. Un goût de châtaignes, roman lesbien signé aux éditions québécoises, plonge ses lectrices et lecteurs dans un cadre singulier : l’Ardèche, terre de traditions et de nature sauvage, où deux femmes que tout oppose vont devoir cohabiter, se découvrir… et peut-être s’aimer.
Au-delà de son intrigue amoureuse, ce livre aborde des thématiques universelles : la confrontation entre ville et campagne, la capacité à dépasser ses préjugés, l’ouverture à l’autre, et la découverte d’une nouvelle façon de vivre, plus proche de l’essentiel.
Quand la nature devient le miroir des émotions
La nature n’est pas qu’un simple décor dans ce roman, elle agit comme un catalyseur des émotions et des transformations. Constance, journaliste citadine habituée au confort et à l’effervescence urbaine, se retrouve projetée dans un stage de survie. Loin des gratte-ciels, elle doit affronter l’Ardèche, ses forêts, ses collines, son isolement.
De l’autre côté, Léonie, survivaliste aguerrie et femme de caractère, incarne tout ce que Constance n’est pas. Habituée aux efforts physiques, aux imprévus, et à une vie en pleine nature, elle est la représentation même de la résilience.
Leur confrontation est inévitable : chacune incarne une vision du monde différente. Mais c’est dans cet affrontement que naît la tension, puis peu à peu une forme d’admiration mutuelle. La nature, exigeante et imprévisible, agit comme un miroir de leurs émotions contradictoires : peur, colère, curiosité, puis attirance.
Les opposés s’attirent : un trope classique, revisité
L’une des forces de Un goût de châtaignes est de revisiter un trope bien connu des romances : « les opposés s’attirent ». On retrouve ici deux héroïnes que tout semble séparer :
Constance, citadine attachée à son confort, peu habituée aux efforts physiques et sceptique face à cette immersion.
Léonie, ancrée dans la nature, indépendante, charismatique et parfois rugueuse, pour qui la survie est un art de vivre.
Leur rencontre ne pouvait donc être que conflictuelle. Pourtant, au fil des pages, l’attirance émerge derrière les querelles et les incompréhensions. La tension romantique, construite progressivement, donne toute sa profondeur au récit.
Un huis clos en temps de confinement
L’élément déclencheur de cette romance prend racine dans un contexte contemporain : le confinement. Alors qu’elles pensaient que ce stage ne durerait que quelques jours, Constance et Léonie découvrent qu’elles devront rester ensemble plus longtemps que prévu, isolées du reste du monde.
Ce huis clos forcé devient alors un terrain fertile pour l’exploration psychologique et émotionnelle. Coupées de l’extérieur, elles n’ont d’autre choix que de se confronter à leurs peurs, à leurs préjugés et à leurs désirs.
La pandémie, évoquée de manière indirecte, ajoute une dimension réaliste et universelle au récit. Beaucoup de lecteurs et lectrices retrouveront dans cette situation des échos de leur propre vécu, où l’isolement a bouleversé les relations humaines.
Les thèmes forts d’une romance moderne
Un goût de châtaignes se distingue par la richesse de ses thématiques, qui vont bien au-delà de l’intrigue amoureuse :
La confrontation idéologique : ville contre campagne, confort moderne contre retour à l’essentiel.
L’ouverture à l’autre : dépasser les jugements rapides pour voir la richesse de la différence.
La redécouverte de soi : Constance, notamment, apprend à se reconnecter à ses émotions et à ses désirs.
La puissance de la vulnérabilité : derrière l’image forte et indépendante de Léonie, des blessures et des fragilités se révèlent.
La romance FF : avec sincérité et authenticité, le roman met en avant une histoire d’amour lesbienne où la passion se mêle à la tendresse et au doute.
Ces thématiques en font un récit accessible à toutes et tous, qu’on soit amateur de romances LGBTQ+ ou simple lecteur en quête d’une belle histoire humaine.
Une romance qui mêle authenticité et émotions
À travers ses héroïnes imparfaites mais attachantes, Un goût de châtaignes réussit à captiver ses lecteurs. Le contraste entre humour, tensions, introspection et passion rend le récit vivant et réaliste. La romance se construit dans la lenteur, entre non-dits et regards volés, ce qui donne d’autant plus de force à son évolution.
Ce roman est une ode à la différence, à l’acceptation et à la magie de l’imprévu. Il nous rappelle que parfois, c’est au détour d’un chemin inattendu — ou d’un stage de survie — que l’on trouve ce qui compte vraiment : une connexion sincère, profonde et peut-être l’amour véritable.
Un goût de châtaignes est bien plus qu’une romance lesbienne : c’est un voyage initiatique au cœur de l’Ardèche, où deux femmes apprennent à se rencontrer au-delà de leurs différences. Une histoire de résilience, d’acceptation et de passion, qui séduira celles et ceux qui aiment les romances à la fois douces et intenses.
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