Et si Médée n’était pas un monstre, mais une femme trahie par les dieux, les hommes et le mythe lui-même ?
Dans Médée, Rosie Hewlett s’inscrit dans la lignée puissante des autrices qui redonnent voix aux femmes oubliées ou diabolisées de la mythologie – à l’instar de Madeline Miller, Jennifer Saint ou Natalie Haynes. Elle nous livre ici un récit bouleversant et intime, à hauteur de femme, dans lequel la magicienne infâme devient une héroïne tragique et furieuse, victime autant que vectrice de sa propre légende.
Médée, fille du chaos et de la magie
Dès son enfance, Médée est marquée par l’isolement et la peur. Séparée de sa sœur Circé, rejetée par sa mère, elle est gardée à distance à cause d’un pouvoir qu’elle ne comprend pas encore : la magie. Mais ce don devient sa seule ressource, son seul refuge, dans une cour régie par la terreur de son père, le roi Aiétès.
Lorsque Jason, héros grec aussi séduisant qu’ambitieux, débarque en Colchide pour réclamer la Toison d’or, Médée y voit l’occasion de fuir sa prison dorée. Elle lui offre sa magie, sa ruse, son amour… et bientôt sa loyauté absolue. Elle trahit les siens, tue pour lui, abandonne tout. Mais le prix de la liberté est plus lourd qu’elle ne l’imaginait.
Une réécriture féministe, intense et viscérale
Loin des versions traditionnelles où Médée est peinte en tueuse froide et sans cœur, Rosie Hewlett choisit de montrer sa lente déchirure intérieure. Le roman explore en profondeur les rouages psychologiques de la trahison, de l’amour sacrificiel, et de la colère féminine.
Médée devient l’emblème de toutes les femmes réduites au silence, instrumentalisées, puis diabolisées lorsqu’elles osent se rebeller. À travers sa voix, l’autrice renverse le mythe : ce n’est pas Médée la sorcière qu’on redécouvre, mais Médée l’humaine, la passionnée, la lucide, la tragiquement libre.
Une atmosphère mystique et envoûtante
L’écriture de Rosie Hewlett est sensorielle, incantatoire, teintée de ténèbres et de beauté. Elle rend parfaitement l’ambiance archaïque et envoûtante de la Grèce mythique : les temples étouffants, les rituels sanglants, les côtes battues par les vents, la chaleur de la magie dans le sang.
Chaque page est traversée de puissance émotionnelle, de sensualité et de violence contenue. La sorcellerie n’est jamais un artifice de fantasy : elle est l’expression physique de la rage, de la perte, de la volonté.
Pourquoi lire Médée ?
Pour une réécriture moderne, féminine et nuancée d’un mythe trop souvent figé
Pour découvrir le point de vue bouleversant d’une figure tragique, dont l’histoire a toujours été racontée par ses bourreaux
Pour une plongée immersive dans la magie antique, ses règles, ses sacrifices, ses implications profondes
Pour une écriture à la fois poétique, brutale et profondément incarnée
Pour un roman qui questionne la liberté, l’amour conditionnel et la destinée imposée
“Je suis Médée. Je suis la fille d’un roi, la sœur d’une sorcière, la mère d’aucun enfant, la femme de personne. Je suis la voix qu’on a étouffée. Je suis le cri qui revient.”
Avec Médée, Rosie Hewlett ne réhabilite pas simplement un personnage : elle redonne chair à toutes les femmes jugées trop puissantes, trop indépendantes, trop en colère. C’est un récit d’ombre et de lumière, de feu et de silence, un roman inoubliable qui nous rappelle que la légende n’est jamais la vérité.
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