Dans un monde en perpétuelle accélération, où la quête du bien-être devient à la fois une nécessité et une injonction sociale, Feeling Good 2025 propose un miroir satirique et lucide de nos obsessions contemporaines. Ce roman d’anticipation douce et intelligente nous projette dans un futur très proche, à peine retouché, où la recherche du bonheur individuel est régie par des normes nouvelles, parfois absurdes, souvent troublantes.
Loin des dystopies sombres, ce livre adopte un ton drôle, ironique et profondément humain pour questionner notre rapport au bonheur, à la santé mentale et à la technologie.
Une société de l’optimisation permanente
L’histoire se déroule en 2025, dans une société où tout — ou presque — est conçu pour que chacun soit, enfin, "bien". Applications de coaching émotionnel, dispositifs de mesure du niveau de sérénité, plateformes d’auto-évaluation quotidienne : l’obsession du bien-être est partout, codifiée, quantifiée, prescrite.
Mais derrière cette apparente bienveillance technologique, le roman soulève des questions essentielles :
Peut-on imposer le bonheur comme une norme sociale ?
À force de vouloir se sentir bien, n’est-on pas en train de s’oublier soi-même ?
Où est la frontière entre accompagnement thérapeutique et contrôle comportemental ?
L’univers imaginé par l’auteur n’est pas si éloigné de notre réalité : c’est justement cette proximité troublante qui fait toute la force du récit.
Un protagoniste en crise face à un monde trop lisse
Le personnage principal, dont le mal-être ne rentre dans aucune case standardisée, va peu à peu dériver en marge de ce système parfaitement huilé. Son parcours, à la fois drôle, désarmant et touchant, illustre l’écart grandissant entre les modèles de bonheur vendus par les algorithmes et la réalité, toujours plus chaotique, de l’existence humaine.
Le roman suit son cheminement intérieur :
Sa lassitude face aux discours positifs automatiques
Son rejet progressif des injonctions à “aller bien”
Son envie de réapprendre à ressentir librement, même ce qui dérange
Sa tentative de réappropriation de son propre rythme et de ses émotions
En filigrane, c’est toute une réflexion sur l’authenticité émotionnelle qui se déploie, dans une langue vive, pleine de second degré mais aussi de sincérité.
Une critique joyeuse du développement personnel
Feeling Good 2025 n’est pas un réquisitoire contre le développement personnel, mais une mise en garde contre ses dérives. À travers des situations cocasses, des dialogues piquants et des dispositifs futuristes délicieusement absurdes, le roman montre comment une logique marchande peut détourner les aspirations humaines les plus profondes.
Parmi les éléments savoureux du livre, on trouve :
Des coachs virtuels ultra performants mais déconnectés de toute empathie
Des séances de "pleurs assistés" en réalité augmentée
Des packages de méditation express pour cadres pressés
Une tendance inquiétante à la "positivité obligatoire"
L’auteur interroge subtilement : peut-on vraiment se sentir bien dans un monde qui nous pousse à ne jamais nous sentir mal ?
Imaginer un bien-être plus libre, plus vrai
Au-delà de la satire, le roman ouvre des pistes de réflexion très actuelles sur ce que pourrait être un bien-être plus libre, plus incarné, moins formaté. Il invite à repenser la santé mentale comme une expérience humaine complexe, fluctuante, imparfaite — et c’est précisément ce qui la rend précieuse.
À travers son intrigue légère en apparence mais profonde dans le fond, Feeling Good 2025 nous pousse à :
Accepter nos émotions dans toute leur diversité
Refuser les diktats du bonheur lisse et sans nuance
Privilégier la connexion humaine à la perfection algorithmique
Redécouvrir la lenteur, l’ennui, l’inconfort comme ressources intérieures
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