Une ferme isolée au cœur des montagnes
C’est dans un coin reculé de l’Ariège que commence cette histoire. Une ferme en altitude, un lieu à l’écart du tumulte du monde, où Marie élève seule sa fille Suzie. Agricultrice farouchement indépendante, elle vit en retrait, par choix mais aussi par nécessité : la vie ne l’a pas épargnée, et sa manière à elle de survivre, c’est le silence, le travail, et l’amour inconditionnel qu’elle porte à sa fille.
Autour d’elle, peu de monde. À part Antoine, son voisin, un homme au passé difficile, d’une douceur et d’une bienveillance désarmantes. Leur lien n’a pas besoin de mots. Il est là, solide, fidèle, comme une évidence muette.
Olivier : l’homme qui n’avait plus rien à attendre
Lorsque Olivier, lieutenant de gendarmerie, débarque dans ce coin perdu, c’est d’abord pour une simple enquête de routine. Mais rapidement, ce gendarme solitaire, strict, presque cassant, se retrouve confronté à un quotidien qui lui échappe. Car Marie, Antoine et la petite Suzie vivent selon leurs propres règles — loin des cases administratives, des jugements extérieurs et des obligations sociales.
Olivier, homme droit mais usé, cache lui aussi ses blessures. La solitude, le vide, le désenchantement sont devenus sa routine. Et pourtant, face à Marie, il va peu à peu s’ouvrir, se heurter, se dévoiler.
Trois vies, trois solitudes… un lien inattendu
Agnès Ledig réussit un tour de force en créant une dynamique à trois voix, où chaque personnage, à sa manière, révèle une facette de la résilience humaine. Ce n’est pas une romance classique, ce n’est pas un huis clos non plus. C’est un roman sur les liens, ceux qu’on crée malgré soi, ceux qui s’imposent et bouleversent.
Entre Marie, farouchement libre, Antoine, tendrement effacé, et Olivier, brutalement honnête, un triangle émotionnel se dessine. Sans rivalité. Sans triangle amoureux conventionnel. Juste trois âmes cabossées qui se frôlent, s’épaulent et parfois s’affrontent.
Le tout est porté par la petite Suzie, personnage lumineux qui, du haut de son enfance, apporte une légèreté bienvenue au récit.
Un roman sensible et profondément humain
Dès ses premières pages, Marie d’en-haut touche par sa sincérité. Il n’y a ni fioritures, ni effets de style forcés. Agnès Ledig va droit au cœur. Son écriture, à la fois pudique et sensorielle, nous embarque dans le quotidien rude mais rempli de poésie de cette ferme montagnarde.
On sent le froid de l’hiver, on entend le silence des hauteurs, on ressent les non-dits qui pèsent dans chaque geste. Et surtout, on s’attache. À Marie, à Antoine, à Olivier. À leurs silences comme à leurs élans maladroits.
Ce roman parle d’amour, mais pas seulement. Il parle de reconstruction, de confiance, de pardon. Il célèbre la tendresse, cette force discrète qui panse les plaies là où les mots échouent.
Un coup de cœur littéraire
Récompensé par le Prix Femme Actuelle 2011 et salué par les lectrices, Marie d’en-haut a marqué les débuts d’Agnès Ledig sur la scène littéraire française. Un coup d’essai qui fut aussi un coup de maître.
Accessible, touchant et sans artifice, ce roman est une parenthèse chaleureuse, un baume sur les cœurs fatigués. Il nous rappelle que parfois, il suffit d’un regard, d’une main tendue ou d’une rencontre inattendue pour rallumer la flamme.
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Marie d’en-haut est disponible sur IZIBOOKS.



