Quand le sport devient un projet de société
Avec Par amour du sport, Tony Estanguet livre bien plus qu’un récit de l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Il raconte une aventure humaine, un projet collectif, et une vision du sport comme outil de transformation sociale. Car au-delà de l’événement sportif, ce que ce livre met en lumière, c’est la capacité d’un pays à se rassembler autour d’un objectif commun, à faire émerger le meilleur de lui-même.
Ce n’est pas un hasard si Estanguet insiste sur la chronologie : dix ans de travail, des centaines d’équipes impliquées, une mobilisation nationale. Ce que Paris 2024 a réussi, c’est un symbole : celui d’un sport qui fédère, qui éduque, qui rassemble. Un sport au service d’une certaine idée de la France.
Hériter du sport, et non seulement l’organiser
Le livre aborde une dimension souvent oubliée : celle de l’héritage. Tony Estanguet ne se contente pas de dresser la liste des réussites des Jeux, il pose la question essentielle de l’après. Qu’allons-nous faire de cette énergie collective ? Comment le sport peut-il redevenir un pilier de la vie sociale, à l’école, dans les quartiers, dans les campagnes ? Cette réflexion place Par amour du sport dans la lignée des essais citoyens : il engage un débat.
À travers son parcours personnel, marqué par la rigueur de l’entraînement en eaux vives et une vision de l’effort ancrée dans les valeurs familiales, Estanguet montre que le sport est une école de la vie. Et surtout, qu’il ne doit pas être réservé à une élite. L’un des messages clés du livre est là : faire du sport un droit, un accès universel.
Paris 2024 : plus qu’un événement, un élan collectif
Le récit revient bien sûr sur les moments forts des JO : la cérémonie d’ouverture sur la Seine, les compétitions au cœur de Paris, le marathon populaire, les premières innovations sociales et écologiques. Mais là encore, Estanguet prend du recul. Il ne cherche pas l’auto-célébration. Il veut faire comprendre ce qui a rendu cela possible : la coopération, la fierté collective, la capacité à innover.
Il décrit aussi les résistances, les peurs, les tensions. Il ne nie pas les défis rencontrés. Au contraire, il les replace dans un contexte plus large : celui d’un pays souvent sceptique face à lui-même, mais capable de se dépasser quand il croit à un projet.
Le sport, reflet de notre identité
En filigrane, Par amour du sport est un livre sur la France. Celle qui doute, mais qui rêve. Celle qui râle, mais qui agit. Celle qui s’interroge sur son avenir, mais qui retrouve sa cohésion à travers des moments de partage. Le sport devient ici un prisme : il reflète les tensions, les espoirs, les fractures et les solidarités.
L’ouvrage nous invite à repenser notre rapport au collectif, à l’effort, à la transmission. À travers l’expérience des Jeux, Estanguet montre que la performance n’a de sens que si elle est partagée. Ce que Paris 2024 a mis en lumière, c’est notre capacité à inventer un récit commun, à croire en une France rassemblée.
Conseils pratiques pour faire vivre l'héritage de Paris 2024
Voici quelques pistes pour prolonger, à titre personnel ou collectif, l’héritage de Paris 2024 :
S'engager dans un club sportif local, quel que soit l'âge.
Participer à des événements citoyens autour du sport (courses solidaires, tournois inter-quartiers...).
Militer pour un meilleur accès au sport à l'école.
Découvrir des initiatives comme le marathon pour tous ou les carrefours du sport inclusif.
Lire et faire lire Par amour du sport pour nourrir les réflexions collectives.
Une lecture inspirante pour croire de nouveau au collectif
Tony Estanguet signe avec Par amour du sport un témoignage sincère, humain et engagé. Ce livre dépasse le cadre du récit d’organisation des Jeux Olympiques. Il devient un manifeste pour une société qui place l’effort, la coopération et la transmission au cœur de ses priorités. Une lecture essentielle pour quiconque croit encore au pouvoir du sport pour transformer la société.
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