Changer de décor, c’est parfois le seul moyen d’échapper à ce qui fait mal. Mais peut-on vraiment se réinventer quand les blessures nous suivent ? Dans Souris des Villes, Laure Enza nous livre une comédie contemporaine feel-good profondément humaine, où l’humour côtoie les cicatrices, et où l’amitié devient un moteur de résilience.
Récompensé par le Premier Prix 2021 du Comptoir de la Culture, ce roman offre un portrait tendre et réaliste d’une femme en quête de paix intérieure, portée par un chœur de voisines aussi délirantes qu’attachantes. Un concentré de chaleur humaine à savourer avec le sourire… et parfois, une petite larme au coin de l’œil.
D’un passé douloureux à une vie à reconstruire
Angela quitte son île natale avec son mari et leur fille pour s’installer en ville. Un déménagement qui n’a rien d’anodin : elle fuit un passé trouble, fait de douleurs enfouies et de blessures non cicatrisées. En ville, le béton remplace les paysages familiers, la foule prend la place du silence, et l’anxiété ne tarde pas à refaire surface.
Dans ce nouvel environnement, Angela se sent étrangère. Elle peine à trouver sa place, enfermée dans ses pensées, sa solitude, et les non-dits qui la rongent. Le contraste entre la tranquillité rurale qu’elle a connue et la frénésie urbaine qu’elle découvre accentue encore son sentiment de décalage.
Mais très vite, la vie citadine va s’inviter sans frapper, sous la forme de voisines hautes en couleur, bien décidées à ne pas la laisser sombrer dans l’oubli ou l’isolement.
Des voisines qui vont tout changer
Angela va rencontrer une galerie de personnages féminins savoureux : volubiles, directes, parfois envahissantes, mais surtout pleines de cœur. À travers leurs anecdotes drôles, leurs maladresses, et leurs élans de générosité, elles vont peu à peu ébranler la carapace d’Angela, et lui montrer qu’on peut encore faire confiance, s’ouvrir, rire, aimer.
C’est dans ces rencontres improbables que réside tout le charme du roman : des femmes que tout oppose — milieu social, parcours, tempérament — et qui pourtant forment une tribu salvatrice. En leur compagnie, Angela va expérimenter les joies simples du quotidien, mais aussi faire face à certaines vérités enfouies depuis trop longtemps.
Cette dynamique collective donne au roman une dimension chorale pleine de vie, entre humour, solidarité et émotion.
Rire, pleurer, guérir
L’une des grandes forces de Souris des Villes est son équilibre subtil entre comédie et drame. Laure Enza aborde avec pudeur des thèmes lourds — la douleur de l’enfance, les secrets de famille, le trauma psychologique — mais sans jamais tomber dans le pathos.
Chaque moment difficile est contrebalancé par une scène tendre, cocasse ou inspirante. L’humour devient un outil de survie, une passerelle vers l’espoir, un moyen de transformer les épreuves en force.
C’est cette tonalité « douce-amère » qui fait de ce roman un véritable feel-good intelligent : il ne nie pas la souffrance, mais il la dépasse. Il montre qu’on peut guérir, pas seul, mais ensemble.
Une ode à la solidarité féminine et à la renaissance
Souris des Villes est bien plus qu’un roman sur la reconstruction. C’est un hymne à la puissance de l’amitié féminine, au pouvoir de l’écoute, au courage de se remettre debout. Angela, cette "souris des champs" parachutée dans un monde qui ne lui ressemble pas, incarne toutes celles et ceux qui cherchent à se reconstruire après l’épreuve.
À travers un style fluide, chaleureux et accessible, Laure Enza donne voix à ces femmes invisibles, cabossées, mais profondément vivantes, et nous rappelle que la lumière revient toujours quand on trouve les bonnes personnes à ses côtés.
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