Zyria, mégalopole futuriste baignée de lumières et gangrenée par la corruption, n’est pas un monde où les rêveurs ont leur place. Nicolas l’apprend à ses dépens. Alors qu’il aspirait à rejoindre HexaCorp, le cœur technologique de la société, il se retrouve relégué à un poste qu’on lui présente comme sans importance : archiviste à la Bibliothèque Nationale. Mais parfois, c’est dans les endroits oubliés que se cachent les secrets les plus explosifs.
Car sous la poussière des étagères et derrière les regards condescendants de ses collègues, Nicolas découvre un livre ancien, scellé, que nul n’aurait dû ouvrir. Ce manuscrit, mystérieux et énigmatique, libère en lui un pouvoir qu’il ne comprend pas d’abord : mémoire infinie, accès à des savoirs perdus, compréhension instinctive de langages oubliés. Il devient l’Archiviste, incarnation légendaire d’un héros que les textes anciens annonçaient comme le gardien ultime du savoir.
Un justicier masqué dans un monde où l’information est l’arme ultime
Nicolas aurait pu fuir. Il choisit de se battre. Car dans Zyria, le peuple vit sous le joug d’un pouvoir dissimulé : Cyberion, une organisation aussi invisible qu’impitoyable, qui manipule, contrôle et détruit dans l’ombre. Grâce à ses nouvelles capacités, Nicolas devient un justicier clandestin, agissant dans l’anonymat pour déjouer les complots, dénoncer les injustices et semer le doute dans l’esprit de ses oppresseurs.
Mais sa quête de vérité ne passe pas inaperçue. Cyberion sait exactement qui il est. Et ce qu’il représente.
Une héroïne en mission, piégée par ses sentiments
Pour neutraliser ce héros inattendu, Cyberion fait appel à l’arme la plus redoutable de toutes : Léa. Belle, brillante, redoutable, elle est envoyée auprès de Nicolas pour l’approcher, le séduire… et le livrer. Sa mission est simple, son objectif clair : la survie de sa mère malade dépend de sa réussite.
Mais rien n’est jamais simple quand les sentiments s’en mêlent. Ce qui devait être une manipulation calculée devient une rencontre inattendue. Léa, face à la sincérité de Nicolas, à sa vulnérabilité dissimulée sous l’armure de l’Archiviste, commence à douter. Entre devoir et attirance, trahison programmée et amour naissant, elle se retrouve au bord d’un gouffre moral.
Une dystopie riche, rythmée par l’action et les dilemmes
Avec L’Archiviste, Klara Kurt entremêle les codes de la science-fiction, du thriller et de la romance pour créer un récit palpitant. L’univers est foisonnant, entre décors high-tech, archives oubliées, sociétés secrètes et intelligences artificielles. L’intrigue est rythmée, ponctuée de révélations et de retournements qui tiennent le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.
Mais ce qui distingue ce roman, c’est aussi sa réflexion sur le pouvoir du savoir, le poids des légendes, et les manipulations d’un système qui préfère l’ignorance à la vérité. À travers Nicolas, l’auteur interroge notre rapport à l’information, à l’identité et à ce que signifie vraiment être libre dans une société hyperconnectée.
L’Archiviste est le début d’une saga prometteuse, à la croisée de Matrix, V pour Vendetta et Le Nom du vent. Un roman puissant, qui séduira les amateurs de science-fiction intelligente, de romance complexe et d’univers dystopiques soignés.
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