En 2023, alors que la navigation moderne est dominée par les technologies de pointe, une femme décide de revenir à l’essentiel. À bord du Pen Duick VI, Marie Tabarly s’engage dans une course autour du monde sans GPS, sans satellite, sans aide numérique. Ce défi, loin d’être un caprice d’aventurière, devient un acte de foi en la mer, en l’équipage, et en une liberté authentique, que seul l’océan peut encore offrir.
Avec Cavalcade Océane, la navigatrice livre un récit à la fois intime, physique et spirituel, dans lequel se croisent la mémoire de son père, Éric Tabarly, l’héritage maritime, et une quête personnelle de sens dans un monde hyperconnecté.
Naviguer sans technologie : un retour à l’essentiel
Aujourd’hui, il semble inconcevable de traverser un océan sans GPS, sans météo satellite, sans liaison instantanée avec la terre. Et pourtant, pendant huit mois de course et deux années de préparation, Marie Tabarly et son équipage choisissent de naviguer comme on le faisait il y a cinquante ans : à la carte papier, au sextant, à l’instinct.
Ce retour volontaire à une forme de dépouillement technologique n’est pas une régression, mais une forme de résistance : résister à la dépendance numérique, au confort artificiel, au pilotage assisté. Cela exige des compétences marines pures, mais surtout une cohésion d’équipage hors norme. Sur le Pen Duick VI, il n’y a pas d’algorithme pour prendre les décisions à votre place. Seuls comptent la mer, le vent… et la solidarité.
En choisissant ce mode de navigation, Marie Tabarly réaffirme une vérité oubliée : la mer ne se dompte pas, elle s’écoute et se ressent.
Une aventure collective avant tout
Derrière l’exploit sportif — la victoire de l’Ocean Globe Race — se cache un travail d’équipe minutieux, exigeant, profondément humain. Le livre de Marie Tabarly ne raconte pas seulement des tempêtes et des manœuvres périlleuses, il parle de la vie à bord, de la fatigue, des conflits, de la confiance, de l’humour qui sauve dans les moments les plus tendus.
Le Pen Duick VI devient un microcosme du monde : huit personnes, un bateau, des milliers de milles nautiques à parcourir, et aucun contact avec la terre ferme. C’est là que le mot collectif prend tout son sens. Il faut composer avec les caractères, les forces et les faiblesses, les silences et les colères. C’est une aventure de dépassement de soi, mais aussi d’écoute de l’autre.
Marie Tabarly évoque cette dimension avec sincérité : la solitude intérieure qui persiste même au sein d’un équipage soudé, et la manière dont elle transforme chaque membre de l’équipe.
Une écriture habitée par la mer
Le style de Cavalcade Océane est à l’image de son autrice : direct, libre, vibrant. Marie Tabarly ne cherche pas à enjoliver la mer. Elle en décrit la rudesse, la beauté brute, la grandeur indomptable. À travers ses mots, on sent la houle, le froid, l’épuisement, mais aussi l’euphorie, la fierté, l’extase.
Ce livre est bien plus qu’un journal de bord : c’est un manifeste poétique pour une vie choisie, intense, vraie. À chaque page, le lecteur est embarqué dans une aventure totale, où les enjeux sont aussi bien techniques qu’intérieurs.
Le récit oscille entre tension de course et introspection, entre mémoire familiale (la figure tutélaire d’Éric Tabarly est omniprésente) et volonté farouche de tracer sa propre voie.
Une victoire au goût de liberté
En remportant l’Ocean Globe Race à bord du Pen Duick VI, Marie Tabarly réalise un exploit. Mais le vrai triomphe ne tient pas seulement à cette ligne d’arrivée franchie. Il réside dans le choix d’un mode de vie, d’un rapport au monde, d’une manière d’habiter l’océan sans l’asservir.
Ce livre est un appel à lever les yeux, à prendre le large, à réapprendre la lenteur et la précision, à renouer avec ce que nous avons trop vite délégué aux machines. Il résonnera particulièrement chez les lecteurs en quête de liberté authentique, d’aventure humaine et de sens profond.
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