Dans les entrailles d’un Paris où les ombres parlent et où les ruelles cachent bien plus que des pavés mouillés, une sorcière bannie traque les démons comme on cherche sa place dans le monde. C’est le point de départ d’Alnaïr, le Souffle de la sorcière, un roman de fantasy urbaine aussi rythmé qu’insolent, signé par Laurie Lorenzi.
Entre sortilèges, cadavres mystérieux, créatures infernales et humour acide, l'autrice revisite le genre avec une héroïne inoubliable et un Paris métaphysique, où la magie se mêle au bitume, et la vengeance à la survie.
Une héroïne rebelle, entre survie et insubordination
Exilée de son île tropicale, Alnaïr n’est pas une sorcière comme les autres. Elle ne se contente pas de marmonner des incantations dans l’ombre : elle lutte, elle mord, elle résiste. Privée de ses pleins pouvoirs, hébergée à contre-cœur par un marabout douteux, elle erre dans une capitale hostile, glaciale — et peuplée de menaces invisibles.
Quand des corps apparaissent sur son passage, elle comprend vite qu’elle est plus qu’un témoin : elle est une cible, ou pire… un pion. Loin de se laisser faire, elle décide de mener l’enquête, quitte à défier les forces occultes, la police, et ses propres limites.
Alnaïr, c’est le feu sous la glace, la puissance sous la contrainte, une sorcière que l’on ne dompte pas, et que l’on adore suivre pour sa sarcasme mordant et sa rage contenue.
Une enquête surnaturelle sous haute tension
Dès les premières pages, Alnaïr installe un rythme soutenu. Les cadavres s’accumulent, les indices se contredisent, et les alliés sont loin d’être rassurants. Entre flics suspicieux, entités démoniaques et compagnons de route aussi instables que déjantés, Alnaïr doit avancer à l’aveugle, dans un monde qui brouille les lignes entre bien et mal, vrai et faux, vivant et damné.
Laurie Lorenzi réussit le pari d’une intrigue haletante, sans temps mort, mais jamais confuse. Chaque rebondissement ajoute une couche de tension, et l’univers gagne en densité sans alourdir la lecture. On découvre peu à peu un Paris occulte, souterrain, parallèle, où les pactes sont aussi dangereux que les sortilèges, et où personne n’est totalement innocent.
Une fantasy urbaine ancrée dans le réel
Ce qui fait la force d’Alnaïr, c’est son ancrage dans une capitale familière, transformée en terrain de chasse pour entités surnaturelles. Paris devient un personnage à part entière : ses quartiers populaires, ses immeubles vieillissants, ses métros grinçants abritent un monde magique invisible aux yeux du commun.
Cette approche confère au roman une authenticité bienvenue, qui fait écho à d'autres classiques du genre, de The Dresden Files à Kate Daniels. Mais ici, la touche française, cynique et audacieuse, donne un ton unique. On y sent la pluie sur les pavés, le métro bondé, les rues mal éclairées… et la menace qui guette au coin de chaque mur tagué.
Magie, humour noir et vengeance
Laurie Lorenzi joue habilement avec les contrastes : l’horreur et le burlesque, la magie noire et l’humour grinçant, la solitude et l’amitié improbable. Les acolytes d’Alnaïr ne sont pas de simples faire-valoir : ce sont des éclats de lumière dans un univers impitoyable, des anti-héros souvent plus dangereux que les ennemis.
Et derrière l’enquête surnaturelle se dessine une autre question, plus profonde : jusqu’où peut-on aller pour retrouver son pouvoir — et sa place ? Car Alnaïr ne cherche pas seulement à survivre ou à venger les morts : elle cherche à redevenir elle-même, entière, libre et puissante, dans un monde qui l’a réduite au silence.
Une lecture mordante pour amateurs de fantastique urbain
Avec Alnaïr, le Souffle de la sorcière, Laurie Lorenzi signe un roman addictif, vif, et profondément ancré dans l’âme de la capitale, où la magie explose dans les marges, les ruelles, et les esprits rebelles.
À lire si vous aimez : les sorcières indomptables, les enquêtes surnaturelles, les ambiances sombres et nerveuses, et les héroïnes qui n’attendent pas qu’on les sauve.
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