Linus regarde les étoiles, mais ce n’est pas l’infini qu’il cherche. Depuis la perte brutale de Lucia, son âme sœur et brillante Arkéologiste disparue lors d’une mission en Égypte, il ne vit plus, il survit. Reclus dans son manoir à Lockford, astronome de génie rongé par le chagrin, il espère lire dans le ciel une faille, un signe, un chemin vers l’au-delà. C’est dans ce cadre suspendu entre science et mysticisme que commence Jusqu’au plus profond des astres, un roman profondément émotionnel et brillamment construit, signé A.J Twice.
Entre récit d’enquête surnaturelle, aventure aux frontières du réel et réflexion sur le deuil, l’ouvrage plonge le lecteur dans un univers à la fois poétique, sombre et fascinant, où les étoiles semblent murmurer à ceux qui savent encore écouter.
Une atmosphère gothique et envoûtante
Dès les premières pages, l’ambiance est posée : un vieux manoir, des lettres arrivées trop tard, des bruits dans les couloirs, des visions étranges… Mais si l’inspiration semble parfois convoquer les classiques du gothique littéraire, Jusqu’au plus profond des astres ne s’y enferme jamais. Le roman joue sur l’équilibre entre modernité scientifique et croyance en l’invisible, dans une tonalité unique.
L’univers de Lockford, entre académies secrètes, savoirs interdits et phénomènes inexpliqués, donne un cadre riche à l’intrigue. Chaque lieu semble porteur d’un secret, chaque pierre cache une mémoire. On pense autant à Lovecraft qu’à Miyazaki, dans cette façon d’insuffler à la nature et au cosmos une forme de conscience mystérieuse.
Des personnages blessés mais lumineux
Au centre du récit : Linus, jeune astronome fragile, rongé par la perte, mais porté par une obsession : comprendre ce qu’il est arrivé à Lucia, et, si possible, la ramener. Ce n’est pas seulement de la nostalgie ou du chagrin : c’est une forme de foi tragique dans la possibilité de défier la mort par la connaissance.
À ses côtés, Diana, journaliste en disgrâce, venue à Lockford pour écrire un portrait du savant reclus. Mais très vite, son implication dépasse le cadre professionnel. En découvrant les lettres de Lucia, les anomalies du manoir, les silences pesants de l’Académie, elle comprend qu’une vérité plus grande l’attend — et qu’elle aussi, d’une certaine manière, est en quête de rédemption.
Ce duo improbable fonctionne à merveille : l’un fragile et mystique, l’autre rationnelle mais sensible. Ensemble, ils forment le cœur émotionnel du récit, et chacun à sa manière reconnecte avec la vie, malgré l’ombre du Néant qui rôde.
Un récit initiatique aux allures de quête cosmique
Ce qui commence comme une enquête paranormale devient rapidement une quête existentielle, où l’on interroge la nature du deuil, de l’amour et du destin. L’écriture d’A.J Twice est empreinte de poésie, de douceur et de tension, alternant introspection et rebondissements.
Les étoiles ne sont pas qu’un décor : elles sont une métaphore, un langage ancien, un chemin vers l’inconnu. Dans ce roman, la science côtoie l’intuition, et les lois du réel sont mises à l’épreuve de l’amour et du mystère. On y retrouve des accents de science-fiction métaphysique, proche des récits contemplatifs comme Interstellar ou les romans de Ted Chiang, mais dans une tonalité résolument romanesque.
Entre science, spiritualité et espoir
L’un des grands mérites de Jusqu’au plus profond des astres est de ne jamais opposer la raison et le cœur, la logique et le rêve. L’astronomie devient ici un moyen d’explorer l’invisible, de comprendre ce que la science ne peut prouver mais que le cœur sent.
Ce roman est à la fois une lettre d’amour aux disparus, un appel à la résilience, et une invitation à croire qu’il existe encore des portes vers l’inconnu — en nous et autour de nous.
Découvrez Jusqu’au plus profond des astres dès maintenant sur IZIBOOKS !
